« Bien entendu, dans le squat nous ne sommes pas tous dans le même cas, je vous l’ai déjà dit. Mais je préfère que ce soit clair. Je n’aime pas trop quand on nous met dans le même sac. On a beau se respecter entre nous, ne juger personne, il y’a quand même des clans si je peux appeler ça ainsi. Enfin pour commencer, il y’a les personnes externes au squat, les citoyens. Certains d’entre eux critiquent le squat. Ils trouvent que cela pourrait nuire aux jeunes qui viennent se détendre. Ils pensent que si on rasait l’immeuble ils pourraient construire des bureaux où autre pour faire diminuer le taux de chômage. Ils veulent détruire notre paradis. Et il y’a aussi des citoyens qui ne sont pas au courant de l’existence de ce squat, mais qui peut-être finiront tôt ou tard à le découvrir. Il y’a aussi, bien entendu ceux qui vivent dans ce vieil immeuble à l’année. Des SDF, des gens qui ont été charmé par l’endroit et l’ambiance, même si les conditions de vies ne sont que précaires... Enfin vous l’aurez compris, ce sont les véritables squatteurs. Mais il y a aussi des gens qui viennent se changer les idées, se détendre, pour une journée ou plus. Les gens qui ont besoin de s'évader. Certains viennent pour s’isoler au-delà de l’étang, d’autres pour retrouver des amis au skate park, d’autres pour se droguer en paix. Certains viennent pour faire rager leurs parents qui pensent que leurs enfants fuguent. Il y’a de tout dans ce squat, des coincés, des solitaires, des drogués, des artistes, des richous et des voyous. Le squat pour moi c’est le cœur de Saint-Pétersbourg, le pilier central. Le squat pour moi, c’est la vie. »

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