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 Clinging to not getting sentimental - Betty

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Noam S. Prescott
IDENTITY CARD

« Noam S. Prescott »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Noam Sacha Prescott
→ ÂGE : 22 ans
→ PAPIERS : 304
→ LIEU DE RÉSIDENCE : primorski
→ SITUATION : plus ou moins en couple
→ BOULOT : Travaille dans le bar du père de Félix à côté de ses études de business & management.



MessageSujet: Clinging to not getting sentimental - Betty   Clinging to not getting sentimental - Betty EmptyMar 10 Jan - 16:01







    Sortir, pour oublier. Oubli qui implique évidemment une dose importante d'alcool. A Londres, les soirées avec mes potes se traduisaient souvent par la visite d'un maximum de bars en une soirée, ou bien par le maximum de cocktails avalés dans la même durée. Ces sorties étaient financées par une minuscule partie de l'argent que je ramassais en vendant de la drogue. Parfois, on se rendait dans ces immenses fêtes organisées par les gosses de riches de Londres. Et là, c'était encore plus simple, je ramassais l'argent et buvais tranquillement sans qu'on vienne me faire chier, tout ça dans la même soirée. Tous ces gamins paumés, nés avec une cuillère en argent dans la bouche, n'avaient jamais rien connu d'autres que les galas huppés de la haute société de toute l'Angleterre, et eux ne se défonçaient pas dans l'espoir d'oublier leur condition. Non, forcément, puisque tout le monde les enviait. Ils se défonçaient pour faire les malins devant leurs petits copains, et profiter du fric illimité de papa-maman. Juste des gamins paumés. Des filles aux jambes interminables qui se font vomir et dansent sur les tables. Des gars qui couchent à droite et à gauche dans l'espoir de prouver qu'ils sont les meilleurs. Pathétique.

    En Angleterre, il m'était arrivé de prendre des trucs. Pour tout dire, j'avais testé à peu près tout ce qui faisait partie de ma marchandise. Cannabis, coca, ecstasy, cachetons multicolores divers et variés, LSD, amphétamines... Bien trop facile à avoir. Vous connaissez beaucoup de dealeurs qui n'ont jamais touché à la drogue ? Si il y en a, ce sont des menteurs, simplement. La tentation est bien trop grande pour pouvoir essayer d'y résister. Tout est à votre portée, il suffit juste de se servir dans son propre stock, même si ca veut dire cent euros de moins à la fin du mois. En arrivant en Russie, j'avais arrêté la drogue, parce que je savais pertinemment que si je commençais à avoir des relations régulières avec des dealeurs, je cherchais à recommencer à faire partie d'un réseau. C'est de l'argent facile. Avec ça, j'aurais pu me sortir du squat sans trop d'efforts. Mais après ce que le deal m'avait apporté, il était hors de question pour moi de recommencer à vendre. Alors je me contente de boire, pour oublier.

    Oublier les emmerdes, oublier le froid qui mord les os malgré un épais manteau, oublier les centaines de corps entremêlés dans le squat pour essayer de partager un peu de chaleur corporelle, oublier ma condition de sans abri, oublier que je vis à deux mille kilomètres de ma famille, et surtout de mon frère, oublier les problèmes avec Kaytlin, oublier le passé.

    Installé dans un coin du squat, j'ai commencé à attaquer la bouteille de vodka. C'est pas comme si j'avais encore les moyens de me payer cinquante cocktails dans la soirée, alors je faisais avec les possibilités qui s'offraient à moi. La vodka, c'était facile à avoir, dans n'importe quel supermarché, et surtout, c'était le moins cher. J'aime pas spécialement le goût, mais je n'ai pas d'autre option. J'ai sorti une cigarette de ma poche, et j'ai commencé à tirer dessus comme un forcené, alliant tabac et alcool, remplaçant l'air de mes poumons par de la fumée, et l'hémoglobine de mon sang par de la vodka.
    Je commençais à ressentir les premiers effets de l'alcool qui montait à mon cerveau quand j'ai entendu quelqu'un s'approcher, visiblement pas très sobre non plus. J'ai levé les yeux. Betty, avec elle aussi une bouteille de vodka à la main. Encore à tout bousiller dans sa vie, comme à son habitude. Cette fille se détruisait, elle en avait conscience, et en plus de ça, ça avait l'air de lui plaire. Je lui ai adressé un sourire quelque peu désespéré en soupirant.

    - Betty, sérieux... T'as rien de mieux à faire que te bourrer la gueule toute seule un samedi soir ?

    A l'autre bout de la pièce, un carreau de la fenêtre était cassé, laissant passer un désagréable courant d'air absolument gelé. J'ai remonté le col de mon manteau et soufflé dans mes mains, dans l'espoir de les réchauffer, tandis que Betty se laissait glisser contre le mur à côté de moi.

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Betty M-J Hastings
IDENTITY CARD

« Betty M-J Hastings »
Féminin
→ NOMS COMPLETS : Betty Marie-Jeanne Hastings.
→ ÂGE : Dix-neuf piges.
→ PAPIERS : 41
→ LIEU DE RÉSIDENCE : Le squat.
→ SITUATION : Baiseuse professionnelle. Ouais, libre mais libertine, en plus soutenu.
→ BOULOT : Parfois. Fait n'importe quoi quand il est question d'argent. Peut être prostituée, pianiste (même si elle n'a jamais touché un piano), arnaqueuse, dealeuse, peu importe.



MessageSujet: Re: Clinging to not getting sentimental - Betty   Clinging to not getting sentimental - Betty EmptyDim 15 Jan - 14:51

Si elle n'a vraisemblablement jamais connu ne serait-ce qu'un échantillon simple du bonheur, elle pourrait vous le définir, elle, son bonheur, avec une bouteille d'alcool, une gitane calée entre les lèvres et un plan « cul » pour la soirée -histoire de passer la nuit dans un lit chaud, en compagnie de n'importe quel con. Soirée typiquement bonne aux yeux de Betty. On aura beau dire qu'elle ne touche qu'à un bonheur artificiel, un peu comme un drogué avec sa dose d'héroïne, pour elle, c'est amplement suffisant. Plutôt se flinguer plutôt que de chercher plus que ça. Betty manque cruellement d'ambition. D'une putain de volonté. Elle n'est rien. Qu'un corps, qu'une « coquille » vide. Rien dans le crâne et encore moins dans le cœur, au fond, c'en est désespérant. Mais elle ne s'en soucie pas. Pas son problème. Non.

Elle traîne, arpente les rues de Saint-Petersbourg, comme toujours. Elle râle aussi, parce qu'elle a froid, et son manteau à deux sous ne suffit pas pour camoufler la totalité de son corps face au climat actuel. Un jour, elle quittera ce maudit pays. Promesse faîte, dès sa seconde journée passée en Russie. Faut dire qu'elle a horreur de tout ici. Les gens, la langue, le temps. Absolument tout. Mais, en attendant que l'argent et l'occasion de se barrer d'ici lui tombe du ciel, elle se contente d'errer dans les rues, parce qu'elle n'a que ça à faire. Elle achète une bouteille de vodka. Bonne soirée en vue. Le samedi soir grouille en général de crétins, dans les bars, qui espèrent passer la nuit avec une nana. Betty pense n'avoir aucun mal pour trouver un naïf en manque d'affection ce soir. Elle a du temps devant elle. Ouais. Pas d'inquiétude. Les gens, dans les rues, ils la désespèrent. Tous des cons. Que ce soit les gosses qui se divertissent avec la neige, comme si c'était la meilleure chose au monde, le couple en face d'elle qui s'embrassent à pleine bouche, comme s'ils cherchaient à prouver leur amour au monde entier -écœurant. Tous misérables, d'une façon ou d'une autre. Bon dieu. Plus misanthrope, tu meurs.

Dans le squat, ce n'est pas mieux. Un endroit misérable pour des gens misérables. Un ramassis de déchets ambulants, aussi dégueulasses à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ils ne sont que des « clochards », rien de plus. Des chiens errants qui trouvent refuge dans une niche commune, et qui tente de se démerder avec ce qu'ils ont. Dans ces cas là, il n'y a plus de dignité qui tienne. Plus d'espoir, rien. On se contente de survivre, et puis c'est tout.

«  Betty, sérieux... T'as rien de mieux à faire que te bourrer la gueule toute seule un samedi soir ?  » Betty baisse les yeux. Noam. Elle ne l'aurait même pas capté s'il ne lui avait pas adressé la parole. Trop occupée à errer, à regarder droit devant elle sans accorder une seule intention aux personnes qui l'entoure. Mais, puisqu'il est là. Installé contre le mur du squat, bouteille à la main, cigarette dans les dents. Noam fait de la peine à voir. On ne peut imaginer une vision plus désespérante que ça. Betty hausse un sourcil. Elle n'a rien à faire, ce soir. Elle n'a rien à faire de concret. Jamais. Toujours la même vie monotone, cette putain de vie, à se contenter de traîner ici et là, sans but précis, rien. Absolument rien. Au fond, sa vie est semblable au néant. Se « bourrer la gueule » reste l'une des meilleures occupations qu'elle a pu trouvé jusqu'aujourd'hui. Avec la baise, bien sûr. On trouve quelques satisfactions là où on peut, que voulez-vous. Finalement, elle se laisse glisser contre le mur froid pour être, le cul à terre, à côté de Noam. Peut-être qu'à deux, ils auront l'air un peu moins pitoyables. Elle boit une gorgée du liquide, grimace. Betty n'a jamais bu pour le goût de la vodka. Pour son effet, plutôt. Elle farfouille dans ses poches, maugréé un « bordel » peu raffiné lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'a plus de cigarette. Plus d'argent non plus, puisqu'elle vient de dépenser si bêtement la totalité de son argent dans cette bouteille. Et aussi un ticket à gratter. On sait jamais, qu'elle devienne milliardaire, comme ça. Mais il était perdant. Évidemment. Betty a la fâcheuse tendance à faire foirer tout ce qu'elle touche, volontairement ou non. Pas étonnant que cette poisse perdure avec le hasard, au fond. Mais bon, ça ne l'empêche pas de s'acheter une connerie comme ça régulièrement. Pas qu'elle a l'espoir de gagner quelque chose. Juste une habitude. Un rituel. Ouais. Un putain de rituel illogique. C'est stupide. Betty est stupide. «  File-moi une clope. » qu'elle parvient à prononcer, malgré le froid. Ton relativement sec, regard insistant. Qu'il lui donne, sa foutue clope, et qu'il ne fasse pas chier. En bref.
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Noam S. Prescott
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« Noam S. Prescott »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Noam Sacha Prescott
→ ÂGE : 22 ans
→ PAPIERS : 304
→ LIEU DE RÉSIDENCE : primorski
→ SITUATION : plus ou moins en couple
→ BOULOT : Travaille dans le bar du père de Félix à côté de ses études de business & management.



MessageSujet: Re: Clinging to not getting sentimental - Betty   Clinging to not getting sentimental - Betty EmptyDim 29 Jan - 14:07




    Une fois assise à côté de moi, elle a fouillé dans ses poches, avant d'en sortir un ticket à gratter. Qu'elle a gratté, donc. Avant de le jeter par terre devant nous. Sérieusement, elle croyait encore qu'elle allait pouvoir s'en sortir aussi facilement ? Même si elle avait gagné des sous, elle aurait trouvé le moyen de tout dépenser en alcool, dope, ou hôtel. Si elle commençait par s'acheter une écharpe, au lieu d'un ticket par semaine, elle aurait peut être moins l'air d'une brindille avec une pneumonie. Fouillant dans ses poches quelques secondes, elle a lâché un juron avant de me demander une clope. Enfin, demander, tout est relatif. D'exiger une clope, disons.

    - Tu m'emmerdes.

    J'ai poussé un soupir, puis j'ai attrapé mon sac à dos posé à côté de moi, et cherché mon paquet dans la poche extérieure. Dernier paquet de la semaine, après je devrais faire sans, et il y avait pas mal de chances qu'on termine le paquet pendant la nuit. Je lui ai quand même tendu sa foutue clope, avec l'espoir que ça l'empêcherait de m'insulter de tous les noms, comme à chaque fois qu'on se retrouvait dans cette situation. Ce qui arrivait relativement souvent. Les premières fois, nos échanges étaient bien plus mouvementés, on finissait par se hurler dessus, et elle m'avait même frappé une fois ou deux. Et puis, au fil du temps, on s'était tous les deux calmés. J'ai réalisé qu'on ne lutte pas contre Betty, et on ne construit pas non plus de relation avec elle. Elle se sert de vous quelques temps, et puis quand elle en a marre, elle s'en va, tout simplement. Curieusement, elle continuait à traîner avec moi, certains soirs, assez régulièrement. J'ignorais si elle m'estimait moins chiant que les autres personnes avec qui elle aurait pu rester, mais elle venait, elle restait là pour une raison obscure, et elle comblait ma solitude.

    J'ai relevé le col de mon manteau vers mon cou, pour essayer d'empêcher le vent gelé de venir toucher ma peau, sans succès. Foutu temps pourri, foutu climat polaire, foutue neige, et foutue Russie. Je détestais ce froid. Même le soleil donnait l'impression d'être fait en glace, ici. J'ai tourné la tête vers Betty, la détaillant. Vus de l'extérieur, on devait avoir l'air assez pitoyables. Mais les seules personnes qui se seraient aventurées si loin dans le bâtiment ne pouvaient être rien d'autre que des squatteurs, et donc aussi craignos que nous, par définition. Tout en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette, j'ai jeté un œil vers Betty, qui paraissait presque indifférente à la tempête de neige qui faisait rage dehors, et à la température qui en découlait. Quelques minutes plus tard, je me suis rendu compte que ma bouteille était vide. Je l'avais ouverte la semaine précédente, et j'en avais partagé une partie pendant une soirée dans l'immeuble. Évidemment, je n'avais pas assez d'argent pour en racheter, et même si j'en avais eu envie, il ne restait plus que les épiceries de nuit d'ouvertes, qui refusaient de laisser entrer les squatteurs, et pour ceux d'entre nous qui parvenaient à passer entre les mailles du filet, le prix d'une bouteille était multiplié par trois par rapport au prix normal. Tout ça à cause d'une bande de débiles qui avait décidé de tout saccager dans une boutique un soir où ils s'ennuyaient. Ou comment cinq attardés mentaux peuvent pourrir encore plus la réputation de centaines de gens, en quelques heures.
    Je me suis penché vers la droite, faisant passer mes bras au dessus des genoux de Betty pour attraper sa bouteille, avant de m'appuyer de nouveau contre le mur. J'ai tourné la tête vers elle, attendant une possible réaction. J'avais une chance sur deux qu'elle m'arrache la bouteille des mains, qu'elle ne m'assomme avec, ou qu'elle la récupère et se barre. Un baillement m'a échappé.

    - Bon, c'est quoi le plan ?

    Traduction : on reste ici plantés comme des clochards à se geler toute la nuit, on va zoner en ville, on cherche un coin un peu moins froid, ou tu comptes juste m'en coller une, récupérer ta bouteille, et aller baiser quelqu'un ? Le schéma habituel.
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