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 you, you still have all the answers w/maxence

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Felix Smith-Thomson
IDENTITY CARD

« Felix Smith-Thomson »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Felix Charlie Isidor Smith-Thomson Dmitriev
→ ÂGE : 21 ans
→ PAPIERS : 267
→ LIEU DE RÉSIDENCE : chez Mark
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Barman



MessageSujet: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptySam 31 Déc - 12:54


you, you still have all the answers w/maxence  Sansno11
c/c smith-thomson

Mon cellulaire avait sonné à huit heures tandis que je dormais comme un loir. J'avais passé une soirée d'enfer hier soir. On s'était retrouvés comme d'habitude au squat, à Vassilievski. On avait d'abord passé la première partie de la soirée au skate park où j'avais prit du plaisir à venir glisser sur ma planche sans risquer de tomber sur du verglas car l'endroit avait été nettoyé après les violentes chutes de neige. Je n'en avais pas fait depuis des lustres et cela avait été une bonne occasion d'en faire, du coup. Quand je n'étais pas en train de trainer avec la bande dans Saint-Pétersbourg ou quand je ne bossais pas au bar de Mark je venais toujours ici – une autre évasion qui me faisait tout aussi du bien. Puis on s'est retrouvé jusqu'à trois heures du matin sur les collines, allongés dans l'herbe en train de refaire le monde et de se fumer des pêtards. Il faisait froid mais on était pas entièrement conscient pour s'en rendre compte. Ce qui m'avait un peu dérangé c'était le fait qu'Anton ne soit pas là pour profiter de la soiée. Car même si on se gelait, c'était pas mal. Il y avait une fille brune que je ne connaissais pas. Quand j'étais arrivé, je l'ai vu me regarder et je ne l'ai pas quitté des yeux. Elle m'expliquait alors – comme elle avait fait pour les autres – qu'Anton n'était pas là ce soir. Je n'avais pas cherché à savoir pourquoi vu la façon avec laquelle elle me regardait. Cette fille, elle s'appellait Anna, une beauté fatale. Si je l'avais détaillé la première fois que je l'ai vu – je ne m'étais pas gêné pour continuer. Elle était agréable à regarder. Et je me retrouvais avec elle, sa tête contre mon torse, mon bras sur sa taille en train de regarder le ciel étoilé. On riait comme des cons, l'esprit dans les vappes, dans un autre monde. Je l'avais embrassé sans me poser la question à savoir si c'était la copine d'Anton, sa sœur ou encore sa cousine. Puis en réfléchissant, mon meilleur ami n'était pas du genre à avoir une copine, il avait deux frères et sa famille – il ne lui parlait plus depuis des années. Je m'étais donc laissé faire, sagement allongé pour le plus grand plaisir de la Belle, elle accomplissait le moindre de ses désirs pour mon plus grand plaisir aussi. On s'était retrouvés seul à un moment, nous n'avions pas longtemps réfléchi pour se laisser aller autrement et se réchauffer du coup.

Malade comme un chien, ce fût ainsi que je retrouvais Anton à son appartement. Il avait une sale mine et me demandait un service ; que j'acceptais. Je devais me rendre au squat à dix heures – et mener à sa place ses petites affaires de trafiques. Je devais retrouver un prénommé Judicaël, un grand brun plutôt maigre à la tête de grand gamin. Il me restait à peine un quart d'heure pour m'y rendre. Anton habitait de l'autre côté de la ville et d'un seul coup je lui en voulais un peu de m'avoir demandé ce service. Juste parce que je détestais être en retard quelque part. Je ne pouvais plus tarder et commençais à courir en faisant attention de ne pas glisser. Le verglas recouvrait le trottoir et je manquais plusieurs fois de me ramasser la gueule. Comme prévu, j'arrivais à la bourre et me retrouvais haletant devant ce gars. Et là grande surprise : Judicaël connaissait mon frère jumeau. Il pensait avoir affaire à Maxence en me voyant arriver. Ce fût le grand choc et mon cœur se serrait. Je laissais mon regard se perdre sur le vieil HLM. Il m'avait alors dit de repasser ce soir à onze heures, que Maxence n'était pas là de la journée. Le seul soucis dans l'histoire c'était que je bossais cette nuit.

*

J'avais négocié avec Mark mes horaires de travail. Exceptionnellement lui avais-je dis. Il n'avait pas cherché à comprendre, cela faisait depuis deux ans qu'il ne me contrôlait plus comme il voulait. Mark savait aussi que je ne ferai jamais celon ses exigences de toute façon. Je lui avais toujours désobéit, en faisant qu'à ma tête. S'il m'avait adopté, ce n'était vraisemblablement pas pour se dire père mais plus pouvoir avoir de la compagnie. Ce fût dans ce sens que j'avais compris sa décision de m'adopter. J'avais comme l'impression d'être un simple animal de compagnie à ses yeux, un peu plus humain, d'accord mais j'étais loin d'être « son enfant ». Qu'importe, je m'en fichais. Je détestais son addiction à l'alcool, les soirs de quand j'étais gosse et que je l'entendais à travers le mur de ma chambre quand il baisait l'une de ses conquêtes. Je ne lui dois rien - car je me suis toujours débrouillais tout seul. Ou juste le fait de m'avoir enlevé de cet orphelinat de malheur où je vivais un véritable cauchemar. Il était peut être pas doué, nos rapports étaient peut être pas géniaux mais c'était quand même mieux de ce que j'avais connu à l'orphelinat quand mon frère n'était plus avec moi.

J'avais jusqu'à une heure du matin pour faire ce que j'avais à faire. Je me rendais au squat comme convenu, à la fois exité et effrayé. Nous avions perdu tant d'années, gachées par la séparation que nous avions dut endurer. Il ne s'était pas écoulé un seul jour où je ne pensais pas à lui. J'avais prit l'habitude aussi de lui écrire une lettre tous les jours et je les conservais précieusement dans une boîte. J'avais repris cette correspondance il y a quelques mois quand ce vide s'était de nouveau comblé. Je me souviens encore des mots que je lui ai écrit, ceux que j'aimerai lui dire quand je le verrai. Si j'avais fais abstraction de la douleur que je ressentais en le croyant mort à seize ans, je ne l'avais jamais véritablement oublié. J'avais tellement de choses à lui dire mais je saurais sans doute pas par quoi commencer.

J'arrivais à la vieille gare. Il y avait toujours du monde au squat. Ce n'était pas un simple endroit. On pouvait voir de tout. Des drogués, des dealers, des gens qui baisaient. Le grand spectable. Tout le monde avait son occupation et c'est ainsi que la vie tournait. Je me souviendrai toujours du jour où nous étions en ville Mark et moi alors que j'étais plus jeune, peut être douze ans. De la question que je lui avais posé concernant ce grand bâtiment désafecté. - IL Y A QUE DES RATS QUI Y VIVENT. JE T'INTERDIS D'Y FOUTRE LES PIEDS, TU M'ENTENDS ? C'EST TROP DANGEREUX. ET NE POSE PLUS DE QUESTIONS. Les rats, c'était les squatteurs, les rejetés de la sociétés, les bons à rien, les pas fréquentables, les ennemis du peuple, ils représentaient le cadet des soucis du gouvernement, des gens que Mark ne se gênait pas d'insulter à tout va et de les considérer comme des déchets. Quel enfoiré, quand même. Il n'a jamais su que je lui ai désobéit. Peut être s'en doute t-il à ce jour, j'en savais rien.

Je cherchais Judicaël à travers les présents. Sans succès. J'avais croisé un mec louche en train de se piquer le bras, deux partenaires en train de baiser sur un banc, une petite fille qui faisait la manche de l'autre côté de la voie, un grand-père en train de dormir dans son carton et d'autres phénomènes. J'avais toujours le cœur serré quand je voyais la vie que menait tous ces gens. Cela puait la misère. J'avais pas seulement pitié pour eux, je les admirais car à défaut d'avoir une vie de merde, ils dégageaient une force extraordinaire. Et à côté d'eux, j'avais envie de me mettre des claques car mes raisons à me morfondre n'étaient pas valables comparées aux leurs. J'étais putain de faible en fait... et si qui me faisait le plus chier depuis ce matin que j'avais croisé Judicaël c'était de savoir que mon frère vivait là. Cela me tuait, me faisait putain de mal et je m'en voulais à mort de ne pas avoir ressenti sa détresse à travers le lien qui nous unissait depuis la naissance.
    – BORDEL MAIS OU EST-IL ? murmurais-je à moi seul en scrutant tout autour de moi.


Passage : Felix, Maxence, Judicaël

© d'après modèle fiche de présentation, tous les droits reviennent à insidemysquat.

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Maxence Smith-Thomson
IDENTITY CARD

« Maxence Smith-Thomson »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Maxence Jeremiah Smith-Thomson
→ ÂGE : 20 ans
→ PAPIERS : 292
→ LIEU DE RÉSIDENCE : le squat
→ SITUATION : célibataire
→ BOULOT : garagiste



MessageSujet: Re: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptyLun 2 Jan - 15:35

you, you still have all the answers w/maxence  Tumblr_lo0d48eyjN1qf7jgro1_500

Tourner en rond, c’est tout ce à quoi j’étais bon. Je ne parle pas seulement d’une journée, non, c’est le résumé total de ma vie. Ne rien faire de concret, passer le temps sans but, sans savoir où aller. Le seul but de ma vie n’avait plus de raison concrète d’être étant donné que je l’avais effleuré pour mieux m’en éloigner. C’était la raison de mon retour à Saint-Pétersbourg mais, sans réellement savoir pourquoi, c’était aussi à cause de ça que je ne voulais pas décoller. De l’endroit comme de ma situation. A cause de lui, mon frère. J’avais quitté mon monde qui n’était fait que de Félix pour aller vivre à l’autre bout de la Russie et j’aurais probablement pu me reconstruire dans un nouveau moule et adopter ma nouvelle famille en me créant un nouveau monde. J’étais tellement jeune à l’époque, et pourtant déjà si conscient que la vie sans Félix était et resterait tout à fait inconcevable. C’est cette séparation qui m’a fait foiré ma vie, qui m’a plongé une nuit dans un coma éthylique, qui m’a rendu dépendant à tout un tas de drogues et de substances licites. C’est aussi pour ça que j’ai tout laissé derrière moi le jour de mon – notre – anniversaire de dix-huit ans et que j’ai vécu cent pourcents de ma majorité à penser à lui et à vivre pour lui. Tout d’abord en revenant à Saint-Pétersbourg avec la ferme intention de le retrouver, et puis par la suite à rester à Saint-Pétersbourg en ayant l’optique de pouvoir l’épier sans jamais que lui ne me trouve. J’avais besoin de lui mais je ressentais tout autant que lui avait réussi à tourner cette page. Je n’avais aucune idée, pendant des années, de ce qu’il était devenu et, actuellement, je l’avais découvert. Il avait tourné normalement. Pas comme moi, même tout à fait à mon opposé : il avait un travail, un emblant de famille, probablement un tas d’amis. Peut-être poursuivait-il des études. N’ayant aucun amour propre et portant tout l’amour que je pourrais un jour donner à Félix, seulement à lui, j’avais décidé de ne pas lui faire endurer ma présence, ne pas le perturber dans sa routine. Ne pas pénétrer dans sa vie après l’avoir quittée. Par respect, je le laisserais sans moi. Par contre, l’avoir retrouvé m’empêchait de le reperdre à nouveau, c’est pour ça que mon seul point d’attache était lui. La seule chose que je ne pourrais jamais quitter. La raison de ma vie de merde mais aussi de mon bien-être journalier.

Alors je passais ma vie à le fuir tout en l’épiant, sans que personne ne le sache. Il ne fallait pas que quiconque le sache, que j’étais là pour mon frère. Les seules personnes que je fréquentais étaient les squatteurs, et il était impossible pour eux de connaître mon frère. Nos mondes étaient trop séparés. Totalement incompatibles. C’est aussi grâce à ça que j’ai pu passer quasi trois ans à vivre sans trop de précautions et sans jamais croiser son chemin. Les seules choses que j’avais à faire étaient rester dans ma piaule, réparer une caisse de temps à autres et rester avec mes semblables. Comme Jude, mon meilleur ami, mon frère de remplacement. Nous deux pouvions vivre exactement comme nous l’entendions, j’étais persuadé ne jamais avoir de bâtons dans les roues. Il était là pour moi, j’étais là pour lui, cependant jamais il n’entendrait parler de mon frère. C’était mon secret, la seule chose qui me tenait au cœur. Alors aujourd’hui, comme tous les autres jours, sans aucune surprise, j’ai écoulé mon temps à rien foutre. Si, j’ai réparé une caisse pour cinquante billets. Un radiateur à rafistoler et des pistons à resserrer, c’était tout ce que j’avais fait de ma journée. Bien évidemment, avec tant d’argent en poche, je n’avais pu faire autre chose que d’aller tout claquer en quelques bouteilles de Vodka pas chère, que j’avais fourrées dans un vieux sac à dos. C’était à la tombée de la nuit que j’avais retrouvé Judicaël pour m’allumer un pétard avant de rentrer chez nous. Je ne sais pas pourquoi il ne voulait pas qu’on fasse la fête tous les deux dans un terrain vague, non, il voulait qu’on rentre. Tant pis, je partagerais mes bouteilles avec le reste de notre communauté. On avait quand même bien entamé une bouteille, mais tenant particulièrement bien l’alcool je ne la sentais pas monter. Je ne buvais pas pour me saouler, plutôt pour me réchauffer. Je suis un clodo, c’est comme ça, je bois par besoin et non par plaisir.

On a poussé la porte pour rentrer, y avait les habitués du brasero qui poireautaient dehors autour de leur bidon plein de feu. C’était aussi un bon moyen de se réchauffer quand on avait pas la chance d’avoir le bidon et le sac à dos plein de Vodka. Le hall d’entrée était rempli mais paraissait quand même totalement vide, comme à son habitude. On y voyait de tout, des drogués, des gens juste pauvres, même des gens qui ont une maison mais qui viennent fuir la réalité au milieu de nous tous. Il y avait tant de monde que je regardais les personnes sans spécialement faire attention à ce que je voyais. Mais un truc m'a fait me bloquer. J'ai posé ma main sur l'épaule de Jude comme si je le poussais, mais mon mouvement était très faible. J'ai cru que j'allais vomir. Putain. C'était Félix qui était là. C'était lui. C'était comme si j'étais en face d'un miroir qui reflétait ma face en beaucoup plus propre et aux airs de gars beaucoup mieux. J'étais au fond du puits, je me demande bien ce qu'il devait penser en me voyant en vieil SDF que j'étais, avec mes vieux habits qui puent et ma barbe de deux jours, mes cheveux pas coiffés et encore de l'huile de moteur sur mes fringues et mes mains. Putain, mais bordel de merde. Je savais pas quoi faire. C'était mon frère. Fallait que je me résolve à trouver quoi faire. J'ai fait un pas en avant, très lentement, puis quelques autres beaucoup plus rapides et je me suis planté devant lui. Jude, dégage. J'avais les larmes aux yeux. Mon pote allait me faire la gueule probablement mais peu m'importait, parce que là il n'y avait rien de plus important que mon petit frère. Je voulais le serrer contre moi. C'était un truc de dingue.
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Judicaël V. Otrovski
IDENTITY CARD

« Judicaël V. Otrovski »
Féminin
→ NOMS COMPLETS : Judicaël Volodia Otrovski. (Ou Sacha Romanov, mais ça date.)
→ ÂGE : 20 ans.
→ PAPIERS : 477
→ LIEU DE RÉSIDENCE : Vassilievski. Dans le squat, wesh.
→ SITUATION : En orgie sexuelle. Disons que mon lit n'est jamais vide, et pourtant mon coeur est pris par quelqu'un que je ne nommerai pas.
→ BOULOT : Oganisateur de raves, chef autoproclamé (mais pas tyran) du squat, et chieur à plein temps.



MessageSujet: Re: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptyLun 2 Jan - 16:36


C'était un jour comme les autres. Vous y croyez, à cette phrase ? la blague. Au squatt, chaque jour n'est jamais comme les autres. Quand j'étais môme j'aurais jamais imaginé pouvoir côtoyer autant de pauvreté et de joie à la fois. C'était vraiment un endroit magique à mes yeux et personne pourrai me l'enlever, ça non. Au squatt, il y avait les vrais squatteurs, ceux qui n'avaient pas de maisons ou qui fuyaient, ceux qui recherchaient un endroit pour vivre. Comme Maxence et moi. Puis il y avait les squatteurs de passage, qui venaient trafiquer, s'évader ou faire la fête. Comme Felix. Que j'aurais jamais du rencontrer d'ailleurs. Felix, c'est le frère jumeau de mon meilleur pote Maxence, et jusqu'à ce matin là, j'en avais jamais entendu parler de ma vie. Bien sûr à ma place vous en auriez voulu à votre ami de pas vous parler de son passé. mais au squat, c'est monnaie courante. Vous pensez que quelqu’un est au courant que j'ai du changer de nom à douze ans ? Et puis quoi encore. Le squat est une grande secte, ok. Mais personne fait totalement confiance à personne. La police guette de partout et ça nous rend parano, merde. Donc moi j'en voulais pas à Maxence de m'avoir caché un truc. Ce que je voulais, juste, c'était qu'il voie son frère. Ils avaient peut être des problèmes ou ils voudraient plus se parler, ça je m'en branlais totalement. Si j'avais eu un frère, jumeau qui plus est, j'aurais voulu le retrouver coûte que coûte. Vous savez que j'aime tout contrôler. Et là je voulais faire en sorte qu'ils se voient et qu'ils discutent, ces deux là. Ce matin, j'suis arrivé pour voir Anton. Il avait mes doses. j'ai pas mal de dealers dans tout Saint Pétersbourg, et Zakhar était en rupture de stock. Alors j'vous raconte le truc. Genre j'vais dans le hall du squatt, et j'vois pas Anton. Pourtant j'suis très observateur. Mais t'avais Max qui se tenait là, l'air timide et tout, et qui vient me parler. Il m'a sorti un truc genre qu'Anton l'envoyait parce qu'il était malade. Alors bon ça m'a fait bien marrer. max quand il est surdéfoncé, il dit pas mal de conneries, alors comprenez mon erreur. mais en fait, ben c'était pas du tout Max. C'était son frère jumeau, Félix. J'aurais du m'en douter à la première seconde. max portait pas des habits de bourges et il était jamais rasé d'aussi près. On avait que de l'eau froide j'vous signale, au squatt. Donc la douche c'était pas longtemps, et pas pour les chochottes. Donc j'ai sorti à ce Félix de venir ce soir là à onze heures. Max était encore fourré j'sais pas où. Et mon objectif c'était de réunir ces deux là. Quand j'ai un objectif en tête, tu m'arrêtes plus.

On était donc le soir. J'avoue que j'avais l'air un peu plus bizarre que d'habitude. Légèrement louche. C'était pas l'alcool que j'avais ingurgité avec Max tout le long du chemin ou les piquouzes que je m'étais encore faites. Ca, j'ai l'habitude, ça fait 8 ans que j'y touche. Nan, c'était parce que je préparais un truc. D'habitude, ça se voit jamais sur ma gueule. J'suis bon pour cacher des choses. mais Max, c'est comme un frère. je commençais à m'en vouloir. Si ça se trouve y'avait eu une grosse histoire entre lui et Félix. Tant pis, le mal était fait. J'avais demandé au jumeau de mon pote de nous attendre à la gare abandonnée. C'est là où d'habitude on fait les fêtes. Enfin j'organise et tout le monde vient. C’est légèrement moins délabré que le vieux HLM. Puis une gare pour une rencontre, ça le fait non ? Ouais, j'ai toujours été un peu poète, sans blague. Donc je passai la porte de la gare, suivi de Maxence. On pouvait plus faire marche arrière maintenant. Félix se tenait devant nous. Ca allait être le choc des titans. J'me suis retourné vers Maxence, on aurait dit que la vodka allait lui ressortir par où elle était rentrée. Jude, dégage. J'me suis légèrement poussé, l'air bien énervé pour qu'il s'en veuille à mort par la suite. max a toujours eu horreur de me blesser et j'aime jouer de ça de temps en temps, mais là c'était pas trop le moment. Alors qu'ils étaient en train de se dévisager l'un l'autre comme des peluches hébétées, J'fis un gros bras d'honneur à l'intention de Maxence. « Dis pas merci à l’entremetteur, surtout. C'est pas comme si j'avais tout fait hein. » Puis je les ai laissés entre eux. Après tout, je comprenais pourquoi il était un peu brusque. Ca devait faire j'sais pas combien de temps qu'ils s'étaient pas vus ces deux là. Ca se voyait à balle, le regard de Maxence brillait un truc de ouf. L'ai renfrogné, j'me suis cassé en shootant dans une vieille canette de bière qui traînait. C’était pas l'tout, mais j'avais autre chose à faire moi.
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Felix Smith-Thomson
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« Felix Smith-Thomson »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Felix Charlie Isidor Smith-Thomson Dmitriev
→ ÂGE : 21 ans
→ PAPIERS : 267
→ LIEU DE RÉSIDENCE : chez Mark
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Barman



MessageSujet: Re: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptyLun 23 Jan - 19:40



c/c smith-thomson

Je n'avais rien d'autre à faire qu'attendre. C'était long, c'était un véritable supplice. Judicaël ne m'avait pas clairement dit la raison de ma venue ici ce soir, mais je n'étais pas idiot. Je savais que c'était aujourd'hui – que je verrais mon frère. Cela sonnait en moi comme une évidence et je n'avais pas peur de trop demander au ciel, de trop m'attendre au meilleur pour avoir peur de le regretter ensuite. Nos retrouvailles n'avaient pas de quoi se noircir – il n'y avait pas de raisons valables.

Il s'était écoulé d'innombrables matins où je me réveillais le cœur serré – dans l'espoir de le revoir. J'ai toujours attendu dans ma vie. Ce soir, je considérais être arrivé au bout de ma patience. Je n'avais plus envie...je n'avais plus la force aussi de devoir être impuissant face au temps – qui lui jusqu'à présent avait prit plaisir à me torturer.

Je regardais les gens qui passaient, ceux qui y vivaient sans réelle passion. Le seul être qui m'animerait à cent pour cent, c'est bel et bien mon frère jumeau. Il se faisait languir, c'était insupportable. Mon coeur battait très fort, très vite. Je tremblais – pas de froid mais d’excitation. J'avais chaud et pourtant il faisait si froid cette nuit. Je commençais à faire les quatre cent pas. Je fis volte face en croyant entendre la voix de mon frère. Ma tête me jouait des tours c'était épouvantable ! Je soupirais, me mordais la lèvre et passais une main dans mes cheveux en inspirant profondément. Que diable avais-je fais pour poiroter aussi longtemps ? Je ne savais quoi faire de mes mains, j’emmêlais mes doigts, je les démêlais puis les faisais craquer. Je tournais la tête à gauche, puis à droite. Je vis le SDF qui dormait tout à l'heure bouger et repositionner son carton sur son dos. Le vent commençait à se lever. Il piquait mes joues, le froid me glaçant les doigts. Je soufflais un grand coup et remontais la fermeture éclair de ma veste en me dirigeant vers le grand HLM. Il ferait sûrement meilleur à l'intérieur. Je me pressais, baissant la tête pour me protéger des rafales qui devenaient de plus en plus puissance. Je traversais la voie et arrivais devant les portes. Près de moi, un groupe de personnes se réchauffaient, les mains au dessus des flammes qui brûlaient dans un bidon. Le hall d'entrée était blindé de monde, pas étonnant, pensais-je. Peut être allais-je croiser la bande malgré le fait qu'Anton soit malade. Cependant, l'envie n'était pas présente, j'avais simplement besoin de rester avec mon frère, le retrouver.
Je fis quelques pas, peut être une dizaine avant de me retrouver au milieu de la foule. J'observais l'endroit de façon plus attentive que d'habitude. Tous ces visages me donnaient le vertige et mon estomac se tordait – dans la hâte de l’apercevoir, lui. Je ne tenais pas plus en place que quand j'étais sur les quais de la gare. Je n'en pouvais définitivement plus. Est-ce que Judicaël allait venir ou bien m'avait-il oublié ? Je me sentais penaud, ayant soudainement peur... Je me figeais soudain... je voyais Judicaël – et à ses côtés, mon jumeau. Ma gorge se serrait d'un seul coup. Mes mains commençaient à trembler d'un seul coup. Je n'y arrivais pas à y croire.

J'aurai dût commencer à courir vers lui mais je n'y arrivais pas, je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais bouger. Je sentais mes yeux se baigner instantanément de larmes. J'ouvrais la bouche pour reprendre mon souffle mais ceci ne suffisait pas à me relaxer bien au contraire ! Mes paupières se mettaient à cligner plusieurs fois de suite – j'étais nerveux. Ce que je voulais lui dire depuis toujours avait totalement disparu de mon esprit. J'étais comme absent – je voyais que lui, son corps droit come un « i ». Je l'observais attentivement. Il portait de vieux vêtement, un manteau en mauvais état. Ses cheveux étaient en bataille et son visagaise était parsemé de quelques tâches. Bon sang ! Une larme venait rouler le long de ma joue tandis qu'il commençait à marcher vers moi. J'observais son attitude. Je me sentais bizarre. J'avais besoin de le serrer contre moi, le sentir tout près de moi. Pour me convaincre que je ne rêvais pas encore. Mes réveils étaient toujours douloureux en ces matins quand je me rendais compte que j'étais loin de lui. Je lisais dans ses yeux l'émotion qui le prenait au cœur. Maxence était à présent en face de moi et je n'avais qu'à tendre le bras pour le toucher. J'en voudrais toujours à la terre entière de m'avoir séparer de lui. A cette fatalité de merde qui m'a éloigné de mon frère. J'étais pétrifié. Il ne bougeait pas non plus. Je le scrutais de la tête aux pieds. Mon regard se noyant dans ses prunelles brunes. Je baissais la tête, fermais les yeux – puis la relevais – quelques secondes pendant lesquelles je le fixais toujours. La réalité me cogner en pleine tronche. J'étais si ému...c'était si étrange, si chamboulant de le revoir depuis tant d'années. Je ne perdis plus une seconde de plus. Mon corps attiré vers le sien le heurta d'un seul coup – violemment. Je agripper avec ardeur et acharnement. Je revivais d'un seul coup, mes batteries se rechargeant. Ma tête contre son épaule je tremblais un peu – mes mains dans son dos serrant le tissus de sa veste tellement fort que ma peau devenait rouge. Je n'avais pas envie de le lâcher comme si à l'issue de cet instant il disparaîtrait d'un seul coup. Je ne supporterais pas une seconde fois de le perdre. Je laisserai sûrement ma mort.

Nous avions tellement à nous raconter mais pour l'instant je n'avais envie de rien dire. Je pleurais à grosses larmes puis un large sourire venait illuminer mon visage. Je m'écartais, mes deux mains sur ses épaules. Je le regardais, heureux – puis essuyais mes joues d'un revers de manches. Je n'arrivais pas à y croire.
    – MAXENCE PUTAIN ! J'inspirais profondément. J'étais essoufflé. Je l'attirais vers moi, une main dans sa nuque pour le tirer une deuxième fois contre moi. – JE TE DEMANDES PARDON MAX...murmurais-je à son égard. Je m'en voulais à mort d'avoir réussi à faire abstraction de son absence quand je le pensais mort. Il m'avait tellement manqué.

© d'après modèle fiche de présentation, tous les droits reviennent à insidemysquat.

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Maxence Smith-Thomson
IDENTITY CARD

« Maxence Smith-Thomson »
Masculin
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→ ÂGE : 20 ans
→ PAPIERS : 292
→ LIEU DE RÉSIDENCE : le squat
→ SITUATION : célibataire
→ BOULOT : garagiste



MessageSujet: Re: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptyLun 30 Jan - 15:25

you, you still have all the answers w/maxence  Tumblr_lo0d48eyjN1qf7jgro1_500

Il y a tout qui tournait autour de moi. J’avais jamais ressenti ça, c’était comme un mélange entre les ecsta, la coke, la MDMA, l’héro, la beuh, le shit, un fond de croco, un gros mélange de toutes les drogues, le LSD, les amphèts, l’opium, je sais pas. Tout ça arrosé d’un litre de Vodka et de son équivalent alcoolémique en bière, donc oui, un gros mélange. J’avais l’impression d’avoir l’hallucination la plus crédible de ma vie, comme si les champignons que je m’étais bouffés étaient d’une pure race, je voyais mon frère en face de moi et c’était totalement surréaliste. Même défoncé en face d’un miroir je n’avais jamais eu l’impression de voir Félix, car même si nous étions tout à fait pareils d’un point de vue extérieur, lui et moi étions les seuls à connaître par cœur nos différences. Un œil plus ouvert que l’autre, la ligne de nos cheveux, la taille de nos jambes, une veine plus marquée, une tache de rousseur. Toutes ces petites choses qu’on ne peut repérer sur l’un qu’en connaissant l’autre par cœur, nous étions les deux seuls à les maîtriser. Et puis il y avait un tas d’autres choses : ses habits qui avaient l’air un minimum propres, sa barbe bien plus soignée que la mienne, l’absence de taches de saleté sur son visage, les cernes sous ses yeux bien moins tracés que les miens… Il avait l’air en bonne santé. Mais plus que ça, il avait l’air, sur un plan moins long, tout à fait troublé de me voir. Mais comment ça se faisait qu’il était là, tout seul, sur un vieux terrain vague ? Comme si il m’attendait. Je ne sais pas trop ce qu’il foutait ici, c’était la grosse question. Je nous revoyais quasi dans le même utérus, tous les deux en train de se sucer les pouces les uns des autres, deux gros bébés qui étaient faits pour grandir ensemble. Je revoyais ma vie, comment j’avais tout raté, simplement parce qu’il n’avait pas été là pour partager les moments qui auraient pu être heureux pour moi, ma remise de diplôme, tous nos anniversaires, mes soirées, mes potes, ma première petite amie, tous ces trucs que des jumeaux devraient pouvoir partager… Il avait toujours été mon frère, je n’avais jamais arrêté de lui parler, que ça soit dans la rue quand j’étais seul ou dans mes rêves. Le seul problème, c’est que lui n’aurait jamais pu m’entendre étant donné que nous étions séparés de milliers de kilomètres.

Je n’avais jamais compris pourquoi nous ne nous étions jamais revus, j’avais toujours cherché à comprendre mais ça avait toujours été obscure. J’aurais pourtant pu le faire, prendre ce putain de train même si j’étais mineur, j’aurais eu le culot de le faire quand je n’avais que dix ans, alors pourquoi je ne l’ai pas fait ? Comme si j’avais eu un choix à faire. Je me sentais fautif jusqu’aux os, fautif d’être né en premier et donc de ne pas l’avoir toujours protégé, fautif d’être parti sans lui de l’orphelinat, fautif de ne pas avoir réapparu plus tôt, fautif de ne pas avoir directement sonné à sa porte alors que je savais très bien où il était. Je sais pas, j’ai pas compris pourquoi je me sentais coupable de choses qui n’étaient pas de ma faute… Enfin, sauf le dernier point. C’était mon frère, putain, mon putain de jumeau, j’étais sensé être là pour lui, à la vie, à la mort, même si on avait vécu plus de temps séparés qu’ensemble. On avait vécu tellement de choses. La mort de notre mère puis de notre père, les attouchements à l’orphelinat, puis notre putain de séparation parce qu’on n’avait pas de famille. Mon frère, mon sang. On a le même sang, putain. Et moi je me trouvais face à lui, il venait de se rapprocher de moi et là, bordel de merde, je me suis senti vivant comme jamais. Il m’a pris dans ses bras, il a rechargé mes batteries, et putain, je vous le dit, comme j’étais en vie ! J’ai pas pu me défaire de son étreinte, non pas parce qu’il me serrait étonnement fort, non, plutôt parce que moi je me vidais les bras encore plus que lui. C’était le seul qui pouvait comprendre à quel point je me sentais bien, je n’avais aucun doute là-dessus ; il vivait la même chose que moi. « Maxence putain ! Je te demande pardon Max… » Je comprenais pas pourquoi il me disait pardon. Il chialait et moi aussi, c’était tout aussi con que ça. C’était putain d’émouvant, et j’espérais vraiment que cet anus de Judicaël avait dégagé parce que si il disait à quiconque que j’avais chialé une fois dans ma vie je lui aurais fait sa fête. « Mais de quoi tu parles bordel ! C’est moi je te demande pardon ! » Je savais pas quoi lui dire. Ma voix partait dans les aigus à cause de l’émotion. Je me suis essuyé le nez d’un revers de manche, je nazais comme un môme, c’était pitoyable. Il faisait un froid de canard, en même temps une nuit d’hiver en Russie, c’est pas conseillé pour aller se balader. Mais moi, là, le temps, j’en avais rien à foutre. Si je frissonnais, c’était seulement parce qu’il y avait Félix. Félix. Félix. Mon frère. Je me suis colé la paume de la main sur mon front, comme si j’allais tomber dans les pommes, un truc comme ça. C’était clair que la tête me tournait. Je savais pas quoi faire, quoi dire. « Putain Fé, mais qu’est ce que tu fous ici ? » J’ai eu un rire nerveux entre deux moments de reniflement, j’essayais de sécher mes larmes parce qu’avec le froid, le sel me faisait super mal aux joues. J’allais gercer des paupières, je voulais pas que lui ait froid. Moi je voulais que mon frère soit bien, et pas dans un endroit de merde, même si c’était pour être avec moi.
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Felix Smith-Thomson
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« Felix Smith-Thomson »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Felix Charlie Isidor Smith-Thomson Dmitriev
→ ÂGE : 21 ans
→ PAPIERS : 267
→ LIEU DE RÉSIDENCE : chez Mark
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Barman



MessageSujet: Re: you, you still have all the answers w/maxence    you, you still have all the answers w/maxence  EmptySam 18 Fév - 22:12

„c/c smith-thomson“
Il ne m'était jamais arrivé d’éprouver autant de bonheur d'un seul coup. J'aurais sans doute put en crever tellement l'émotion était forte. J'en avais presque du mal à respirer – le battement de mon cœur ne m'aidait pas à me calmer. J'avais bien sûr la bouche ouverte pour reprendre mon souffle, essoufflé comme si j'avais couru le marathon. J'étais véritablement victime d'un choc émotionnel monstrueux. Et seule la présence de mon frère pouvait me soigner de tels troubles – mais aussi comblé ce manque que je ressentais depuis notre séparation. Il était l'unique à pouvoir me sauver. Je repensais à un souvenir : nous avions peut être quatre ans et je me souviens de la façon avec laquelle il avait attrapé ma main, avec tendresse, près à me protéger de tout ce qui pourrait me nuire. Si cela m'avait marqué je ne saurai dire comment je me sentais à l'époque.

La seule chose dont j'étais capable en ce moment c'était de serrer Maxence contre moi. Nous étions tellement dans notre monde, que notre bulle ne pouvait se détruire. Personne autour de nous ne pouvait nous dérober cet instant. Je ne pensais plus à rien, ni à personne d'autre que mon frère jumeau. La présence de Judicaël m'avait semblait inexistante quand il avait conduit Maxence jusqu'à moi. Je ne pensais plus à notre rencontre plus tôt dans la journée. Le monde s'était arrêté de tourner et pourtant il continuait bel et bien. Nous étions si subjugué par l'autre que l'on ne pouvait s'en rendre compte : devenu aussi un détail tellement moins important que l'instant que nous vivions. Il y avait un troupeau de gens autour d'un tonneau en feu – histoire de se réchauffer. Personnellement, la chaleur corporelle de Maxence me suffisait amplement, comme si c'était la plus efficace. Mon cœur se réchauffait aussi, je ressuscitais. Mes joues noyaient par le flot de larmes incessant je ne prenais même pas la peine d'essuyer mon visage. C'était peine perdue de toute façon. Je laissais échapper un rire, de stress, de joie, de tellement d'émotions mélangées à la fois entre elles. Une main dans ses cheveux, l'autre dans son dos je n'arriverai pas à lâcher prise.

Maxence demeurait presque choqué de me voir m'excuser. Soit, j'étais tout aussi coupable que lui dans l'histoire : avoir laisser le monde nous séparer, ne pas avoir chercher à le retrouver plus tôt. Je m'en voulais à mort d'avoir été aussi faible. Soumis à la décision de parents qui me dérobaient mon frère, envers la société. Si j'en voulais à ses parents adoptifs de me l'avoir volé, je leur devais aussi le bonheur qu'il a goûté chez leur foyer...la question est : Avait-il été heureux une fois sous leur toit ? Le manque de l'autre était là, il partageait la même blessure que moi face au drame, je le savais.

Je m'en voulais aussi énormément de l'avoir conduit à me retrouver, pour la simple et bonne raison qu'il se retrouvais à présent dans la misère. Et depuis combien de temps exactement ? Si j'avais réalisé qu'il était en vie il y a quelques mois, sa présence à ville pouvait remonter à bien longtemps tout de même. Je voulais le sauver de ce monde...

Je réussissais enfin à m'écarter. Je repris difficilement ma respiration puis mes yeux venaient se plonger dans les siens. « Je suis venu te chercher. » répondais-je à sa question. Mon cœur battait à tout rompre. Mes tremblements étaient toujours là, sur tout mon corps. Je ne ressentais même pas le froid tellement je me concentrais pour arrêter mes sursauts incessants. J'avais envie de m'en aller avec lui en courant, quitter ce squat et lui offrir un endroit chaud pour dormir, une douche pour se désaltérer, à manger pour se rassasier. Mon cœur prit un tout autre rythme. Je m'en voulais, le voir ainsi, face à moi. Cela me blessait tellement...cela me faisait tellement de mal. Je ne m'étais pas conduit en bon frère pendant des années. J'avais envie de pleurer soudainement, un sentiment autre que la joie qui m'avait traversé quand mes yeux s'étaient posés sur lui, la première fois depuis si longtemps. Mon esprit soudain hanté par le regard, l'appel au secours qu'il m'avait lancé quand nous, nous séparions rendait la tête douloureuse. J'étais mal. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne pouvais rien lui cacher. Maxence ressentait ce qui me troublé à l'instant. J'avais peur de relever la tête pour le regarder et m'écartais pour m'asseoir sur un banc...ma tête entre mes mains. Ma respiration reprit un rythme acharné. Mon agitation en devenait presque inquiétante.

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Je n'ai pas relu, je corrige demain. Et excuse moi de l'attente I love you
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