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 [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...

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Lyudmila S. Al.-Derekieva
IDENTITY CARD

« Lyudmila S. Al.-Derekieva »
Féminin
→ NOMS COMPLETS : Lyudmila Sasha Albin-Derekieva
→ ÂGE : 22 ans
→ PAPIERS : 96
→ LIEU DE RÉSIDENCE : UC
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Pâtissière



MessageSujet: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyMar 27 Déc - 21:40

Le vent caressait ton visage et faisait danser tes cheveux autour de ton visage alors que tu restait cloîtrée devant une tombe, comme figée dans tes pensées. Sur ton visage, un larme gelée se pouvait voir et, pourtant, tu restais immobile, sans l'enlever. Son visage était couvert d'un bonnet « Nutella ».Tu portais un sweat-shirt USA NAVY bleu marine à capuche. À tes mains, on pouvait voir deux gants blanc comme la neige, quoi qu'ils étaient cachés dans les poches ventrales de ton sweat-shirt. Tu portais un pantalon noir qui donnait chaud.

Devant toi, une pierre tombale, où il y avait gravée le nom de ton père : Derek. Tu l'avais très peu connu, et lorsque tu le voyais, tu ne savais pas qui il était. Cependant, tu t'étais liée à lui, et tu étais triste de le savoir mort. Soudain, tu te baissais pour enlever un peu de neige sur la tombe, neige qui venait de tomber. Soupirant, tu te remémorais ta journée.

Tu t'étais levée vers quatre heures du matin afin de termine rune commande. Lorsque le gâteau fût près, c'est-à-dire vers dix heures, tu vis que la cliente était là, et donc tu le lui donnas. Ensuite, tu pris une pause café et sortit dans le bar du coin boire un chocolat chaud. Tu te souviens avoir entendu, ou plutôt lu, qu'un jeune homme s'apprêtait à demander en mariage une personne et, alors que tu ne connaissais ni l'un, ni l'autre, t'en fus heureuse.

Ensuite, tu as fait une centaine de pains au chocolat, une trentaine de cookies, une autre centaine de croissant, dix-sept gâteaux, cinquante-quatre Paris-Brest, quatorze éclair au chocolat et douze à la vanille. Une fois ceux-ci terminé, tu t'étais dirigée vers un fast-food pour manger tranquillement.

Tu t'étais par la suite dirigée vers un fleuriste pour acheter un bouquet que tu avais déposé au cimetière. Et donc te voilà. Il était tard, sans doute presque minuit, mais heureusement ce cimetière ne fermait pas aujourd'hui. Tu levais la tête pour voir les étoiles, mais les nuages étaient beaucoup trop denses, et tout ce que tu réussis à faire ce fut de te mouiller le visage avec la neige. Dommage, tu aurai bien aimé voir les étoiles.

Il tombait de plus en plus de neiges, et tu réussissais à peine à voir la gravure, à un peu plus d'un mètre de toi et, pourtant, tu ne bougeais pas, bien que frigorifiée. Même toi tu ne savais pas exactement ce que tu faisais, mais tu avais sentit le besoin de te confier à ton père, ce que tu faisais -intérieurement du moins. Enfin, jusqu'à ce que tu commences à lui parler, un son doux, presque un murmure, à cause du bruit provoqué par le vent. Seulement, toi, tu n'entendais pas c ebruit, alors ça ne te déranger pas plus que ça.


[HRP: pourrie sorry >.<]
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Zakhar M. Levine
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« Zakhar M. Levine »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Zakhar Maksim Levine.
→ ÂGE : 22 ans.
→ PAPIERS : 528
→ LIEU DE RÉSIDENCE : Vassilievski, le squat.
→ SITUATION : en relation libre avec ma main droite.
→ BOULOT : boss d'une multinationale de dealers. 8D



MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyJeu 29 Déc - 21:23

    [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... Thomas11

    La neige avait commencé à tomber au moment même où Zakhar avait quitté l’immeuble dans lequel le squat était installé. Il avait hésité à faire demi-tour, retourner se vautrer dans son canapé comme il savait bien le faire, puis il s’était ressaisi et s’était élancé à travers les rues immaculées de Saint-Pétersbourg. Il avait laissé son chien au squat, de toute façon, là-bas, tout le monde aimait bien Loki. Il aurait quelqu’un pour s’occuper de lui et lui faire des câlins, il ne s’inquiétait pas pour ça. Mais là où il allait, ce n’était pas un endroit pour un chien. Zak doutait même que ce soit un endroit pour lui. Mais il s’y rendait malgré tout. Tant pis s’il faisait froid, tant pis si la neige qui tombait l’empêchait de voir devant lui, et tant pis s’il faisait nuit. Il avait envie d’y aller maintenant, et rien n’y personne n’aurait pu l’en empêcher. Il ne savait même pas pourquoi. Ça l’avait pris comme ça, d’un coup, sans raison particulière. Ça lui arrivait de temps en temps. Une ou deux fois par an, parfois un peu plus, il prenait le même chemin et opérait le même rituel. Ce devait être la drogue. Le descente le rendait déprimé. C’était surement ça. Et l’hiver aussi. Il avait fait exprès de partir après la tombée de la nuit. Il ne voulait pas qu’on le voit, il ne voulait pas qu’on se demande où il allait, et il ne voulait surtout pas qu’on le suive. Pour la plupart des gens, il partait juste bosser, vendre sa came comme cinq soirs par semaine, et c’était très bien comme ça. De toute façon, la nuit, au cimetière, il n’y avait jamais personne.

    Il franchit les grandes grilles qui en marquaient l’entrée à pas de loup, comme si l’atmosphère ambiante qui régnait dans le parc lui avait soudain intimé le silence. Il n’était pas croyant, il n’avait même jamais mis les pieds dans une église, mais il était respectueux de ce genre d’endroit. Zak ce n’était pas un de ces sales cons de voyous qui s’amusent à violer des tombes, il se donnait certaines limites. Le jeune homme frissonna lorsqu’une bourrasque vint s’engouffrer dans son cou et il frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Il avait pensé à acheter des gants, pour une fois. Tout en remontant le col de a sa veste sur sa nuque, il parcourait les allées couvertes de neiges, couvrant les pierres tombales du regard. Il ne cherchait rien de particulier, il n’avait personne d’enterré ici. En fait, il n’avait personne d’enterré nulle part. Mais de temps à autre, lorsque les effets de toutes les conneries qu’il prenait se dissipaient et qu’il commençait à se sentir comme une merde au milieu d’un monde de merde, il se rendait au cimetière, et il choisissait deux tombes. Une pour sa mère, et une pour son père. Et puis il imaginait la vie qu’il aurait pu avoir, si tout avait été différent. Il ne savait même pas si ses parents biologiques étaient encore en vie. Il ne savait rien. Mais il avait mal au crâne et il était mélancolique.

    Il s’arrêta devant deux tombes côte à côte, celles d’un couple et alluma une cigarette. Ce seraient eux, sa famille, pour ce soir. Il contempla les pierres d’un œil vide, tout en inspirant de longues bouffées de fumée. De temps en temps, lorsqu’il crevait de froid dans son sac de couchage et que le feu mourait lentement à côté de lui, il pensait à sa mère. Il se demandait quelle vie elle avait pu vivre, et pourquoi elle l’avait laissé. Et puis il pensait à son père et il se demandait s’il l’avait aimée, sa mère. S’ils avaient été heureux. Mais il gardait ça pour lui. Personne, de toutes les personnes qu’il n’ait jamais rencontré depuis qu’il était parti de l’orphelinat, personne ne savait rien de tout ça. Pour les squatteurs, il était simplement arrivé un matin, son sac sous le bras, et il s’était installé. Et personne ne lui avait posé de questions, parce que tous avait leur propre merde à gérer. Et c’était très bien comme ça.

    Zakhar ne remarqua la jeune femme debout à quelques pas de lui qu’après quelques instants, trop absorbé par ses pensées pour y faire attention. Elle était grande, blonde, avec un air à la fois doux et grave sur le visage. Il l’a dévisagea pendant un moment, elle ne semblait pas l’avoir vu. Elle lui paraissait étrangement familière. Puis il lut le nom sur la tombe qu’elle regardait et il se souvint d’elle. Ce nom, il le connaissait. Il hésita un instant, incrédule, et un peu hébété, puis s’approcha d’elle et lui posa la main sur l’épaule pour la faire se retourner.

    « Lyu ? Lyudmila ? »

    Tant pis s’il se trompait et qu’il dérangeait la mauvaise personne. Tant pis, il devait savoir si c’était bien elle, si c’était possible, après tout ce temps.

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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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« Lyudmila S. Al.-Derekieva »
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyDim 1 Jan - 16:12

Tu restais debout devant la tombe de ton père à pleurer silencieusement des larmes qui se gelaient à peine sorties. Levant ton bras, tu regardas un flocon de neige se poser sur ton gant. Puis un autre, et un autre. Baissant de nouveau ta main, tu t'apprêtais à partir lorsqu'une main se posa sur ton épaule pour te faire retourner. Aussitôt, tu poussas un cri aigu car tu n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un près de toi. Cependant, cette « peur » soudaine s’effaça rapidement, en reconnaissant certains traits de l'homme devant toi, et puis il t'avait appelée par ton prénom. D'ailleurs, ça faisait longtemps qu'on ne t'avait plus appelée ainsi. Soudain, tu te jetas dans les bras du jeune homme, et d'autres larmes descendirent sur ton visage, même si, cette fois, ce n'étaient pas des larmes de tristesse, mais plutôt de bonheur.

-Zak! Ça fait si longtemps !

Ça faisait si longtemps que vous ne vous étiez pas vu ! Un large sourire fendit ton visage, et tu reculas légèrement, afin de le regarder attentivement -il avait tant changé et, pourtant, il ressemblait tant au jeune garçon dont tu avais le souvenir – mais, surtout, afin de ne pas rater s'il te disait quelque chose. Que devenait-il ? Quand était-il sortit de l'orphelinat ? Était-il heureux ? Que faisait-il dans un cimetière ? Il y avait tellement de questions qui se bousculaient dans ta tête que tu ne sus laquelle prononcer d'abord, alors tu ne dis rien. Tu restais plutôt debout à le regarder, en te demandant ce qu'il était devenu, en pensant à ta propre vie depuis, mais aussi aux moments que vous aviez passés ensemble.

Tu notais aussi une cigarette allumée dans sa main. Cependant, elle risquait de s'éteindre rapidement, le vent et la neige n'étant pas propice à la survie de cette flamme. Cependant, elle résistait encore... Enfin bref, je m'égare. Tu te demandais s'il avait beaucoup changé, ou alors s'il n'y avait que peu de changement. Au moins, il se souvenait encore de toi, de ton prénom, et tu en étais heureuse. Remarque, vous étiez très proches dans l'orphelinat, mais bon, plus de dix ont passés après que tu te sois enfuie... Ah ! Tu te souviens de ce jour où, pas plus haute que trois pommes, mais remplie de détermination, tu avais « fait le mur », pour ne plus jamais revenir. Bien sûr, tu avais prévenu les quelques personnes qui étaient importants à tes yeux avant de le faire, même si Zak était la seule personne qui en connaissait la raison.

En tout cas, toi, tu avais changé. Tu paraissais plus sage qu'avant, alors que ce n'était pas vraiment le cas, tu es juste plus calme. Tu avais grandies, tu t'es affirmée, mais, surtout, tu as perdu l'ouïe. Mais bon. Reconnaîtra-il son amie en toi, ou alors t'abandonnera-il ? Seul le temps nous le dira. En tout cas, ton sourire fendait toujours ton visage lorsque tu lui demandais, d'une voix troublée par l'émotion de la journée, assez faible, mais suffisamment forte pour être entendue:


-Je suis si heureuse de te revoir... Comment vas-tu ? Que deviens-tu?

Tu souriais toujours. Pourquoi ne sourirais-tu pas? Tu venais de retrouver ton confident, celui qui connaissait le moindre de tes secrets -ou plutôt,c eux que tu avais à l'âge de dix ans -, et qui savait tous sur toi. Tu te souvins du jour où, accidentellement, tu étais tombée dans... Des excréments animaux. L'odeur avait mit plusieurs heures à partir, et Zak était la seule personne qui le savait. Tu espérai sen tout cas pouvoir partager d'autres secrets. Tu n'avais pas peur de te confier, et tu espérais que lui non plus. Pourquoi avoir peur de te confier ? Tu n'avais pas fait grand chose de mal (ou plutôt, à tes yeux)...
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Zakhar M. Levine
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« Zakhar M. Levine »
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyLun 9 Jan - 12:10

    Zakhar serra ses bras autour des épaules de la jeune femme, son cœur tambourinant dans sa poitrine sous le coup de l’émotion. C’était incroyable. Il n’en revenait pas. Après toutes ces années sans la moindre nouvelle, il n’arrivait pas à croire qu’il la retrouvait enfin, et que c’était cette fillette d’une dizaine d’années avec qui il avait grandi qu’il serrait dans ses bras. Il ne put retenir un petit rire, à la fois nerveux et incrédule. Il arrivait encore à se rappeler l’odeur de sa peau et la douceur de ses cheveux. C’était come si rien n’avait changé, et pourtant tout était tellement différent.

    « Tu m’as tellement manqué. » lui murmura t’il aux creux de l’oreille avant de rompre leur étreinte.

    Tout comme elle, il laissa passer quelques instants durant lesquels il la détaillait sous toutes ses coutures. Elle avait beaucoup changé, - c’était normal en dix ans -, mais il parvenait toujours à reconnaitre les traits de son visage. Celui-ci s’était affiné, et elle avait perdu ces joues qu’ont tous les enfants. Son regard, quant à lui, semblait plus doux et plus posé. Elle était magnifique. Ce n’était plus une fillette qu’il avait devant les yeux, c’était bel et bien une femme.

    Zakhar lui rendit son sourire, ses mains en tremblant encore. Il s’était senti bien seul lorsqu’elle avait décidé de quitter l’orphelinat pour partir à la recherche de son père. Bien sur, il avait d’autres amis, mais ça n’avait rien à voir. Lyudmila, c’était la seule à qui il venait se confier, partager le fond de sa pensée lorsqu’il avait un coup de blues, un moment de doute. Et de son côté, elle faisait de même. Lui aussi avait des milliers de questions qui se bousculaient dans sa tête. Il voulait savoir ce qu’elle avait fait après être partie, si elle avait trouvé ce qu’elle cherchait, si elle avait été heureuse, ce qu’elle était devenue … Mais il ne savait pas par quoi commencer. Le jeune homme se souvint soudain de la cigarette qui mourait dans ses mains et en prit une bouffée avant de vider ses poumons vers la lune qui brillait faiblement au dessus de leurs têtes.

    « Je suis si heureuse de te revoir... Comment vas-tu ? Que deviens-tu? »

    Il lui sourit à nouveau.

    « Pas grand-chose » admit t-il avec un petit rire amusé. « Je vis au squat depuis trois ans. » Puis, ignorant si elle connaissait ou non l’existence du squat, il précisa : « tu sais, le grand hlm désaffecté du côté de Vassilievski. »

    A vrai dire, le squat, ce n’était pas trop mal. Si l’on passait outre quelques détails, c’était même plutôt sympa. On n’y était jamais seul, l’endroit grouillait sans cesse de voix, d’éclats de rire, de disputes parfois, mais c’était toujours vivant. C’était agréable, cette sensation de faire partie de quelque chose. Alors bien sur, il fallait lutter pour s’y faire une place, savoir s’imposer si on ne voulait pas se retrouver broyé sous le poids des autres, mais Zak avait la prétention d’y être depuis suffisamment longtemps pour bénéficier d’un respect particulier. Biens ur, il aurait pu finir mieux, mais il aurait aussi pu finir bien pire. Il en avait vu, au cours de sa vie, des clochards morts de froid sur les trottoirs, et des enfants des rue abattus comme s’ils s’agissaient de simple animaux errants, le tout dans l’indifférence générale. Alors oui, il était heureux d’être là où il était aujourd’hui.

    « Et toi ? » demanda t’il enfin. « Qu’est ce que tu deviens ? »

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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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« Lyudmila S. Al.-Derekieva »
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyLun 9 Jan - 19:49

Il te révéla qu'il vivait au squat. Où était-ce? Je veux dire, tu en avais déjà entendu parlé, parfois, mais très peu - faut dire que tu n'es pas à Saint-Pétersbourg depuis très longtemps. Ainsi, il te renseigna et te dis que c'était un "grand hlm désaffecté du côté de Vassilievski". Alors, tu te souvins que tu étais passée devant, un jour, mais que tu n'y avais pas prêté grande attention, car tu étais pressée. Tu ne te rappelles même plus ce que tu avais à faire, mais apparemment c'était suffisamment important pour que tu ne fasses pas attention à ce qui t'entourait.

Tu te demandais s'il était heureux. Il ne devait pas vivre dans une très grande qualité de vie, car si il avait de l'argent, il ne vivrait sans doute pas à un tel endroit. Mais tu sais très bien que ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on est forcément triste. La preuve, à l'orphelinat, vous n'étiez pas les plus riches et, proutant, vous vous amusiez comme des petits fous. Vous vous racontiez les mêmes blagues, et vous riez tout autant. Parfois, même, vous en inventiez quelques unes, et certaines étaient plutôt pas mal, je dois l'avouer, tandis que d'autres... Autant ne pas en parler.

Après une courte pause, il te retourna la question. Les souvenirs des dernières années défilèrent dans ta tête. Comment lui expliquer que tu es devenue sourde? Allait-il t'apprécier en apprenant que tu as perdu l'ouïe ou allait-il fuir, t'abandonner, comme tu l'as en quelque sorte fait douze ans auparavant? Des larmes coulèrent sur ton visage, et pas seulement car tu avais peur de le perdre, alors que tu venais à peine de le retrouver. Bien sûr, ça serait une raison suffisante, imaginez que vous retrouviez un frère après des années séparés pour apprendre qu'il est extrêmement malade et qu'il va bientôt mourir. Horrible non? Et bah cette douleur serait à-peu-près similaire à ce que tu ressentirais s'il t'abandonnais. Bon, bien sûr, tu saurais qu'il est toujours vivant, n'empêche... Et il avait des raisons pour le faire. Après tout, ne l'avais-tu pas abandonné toi aussi?

Mais il y avait une autre raison. Et c'est la raison citée au-dessus. tu avais l'impression de l'avoir laissé il y a douze ans comme ça, pour une stupide raison. Bon, bien sûr, c'était pour retrouver ton père, et tout ça, mais bon, lui qui connaissait tout sur toi, lui qui t'avais toujours si bien conseillé, si bien écouté, voila que tu le laissais en arrière, juste pour essayer de pourchasser un rêve, un espoir que tu n'atteindrais jamais. Car, en effet, ton père est décédé avant que tu aies put le retrouver. Donc oui, tu as fait tout ça pour rien. Bon, bien sûr, tu as fait d’excellentes rencontre que jamais tu n'oublierais, n'empêche... Qui sait ce que tu serais devenue si tu n'étais pas partie? Mais bon... Respirant un bon coup, tu fermas les yeux quelques secondes seulement, essuya d'en revers de manche les larmes gelées sur tes joues et te décida à raconter ça de cette façon:


-Hum, rien de bien intéressant. J'ai retrouvé mon père.

Là, tu tendis ton doigt vers la tombe à côté de toi, la regardant un instant, juste un instant, soupirant une nouvelle fois, triste que tu n'aies pas put lui parler de toi, triste de ne pas avoir put l'écouter parler de ta mère, triste car tu étais certaines que tu n'entendrais plus jamais sa voix, et lorsque tu l'entendais, avant, tu ne savais pas qu'il était ton père... Secouant la tête, ce qui eu pour effet la douce caresse de tes cheveux sur ton visage, tu tournas une autre fois ton visage vers Zakhar et tu lui dis:

-Au fait, j'ai quelque chose d'important à te dire... Je ne sais pas de quelle manière je pourrais te le dire, donc je vais le faire de la façon la plus direct possible. Il y a quelques années, à cause d'un stupide accident je... je suis devenue sourde. Je peux savoir ce que tu me dis car j'ai appris à lire sur les lèvres - ainsi que le langage des signes, plutôt cool, tu ne trouves pas? Je peux savoir ce quelqu'un dit à l'autre bout d'une pièce... Passionnant.

Tu ris, d'un rire nerveux, mais heureux quand même. Après tout, comment ne pas l'être? Mais bon, en même temps, il est vrai que tu étais assez nerveuse, sachant qu'il pouvait décider de partir maintenant, et de détruire la joie qui avait envahie ton cœur quelques minutes plus tôt en quelques secondes. Ce serait légitime, et tu comprendrais. Sincèrement. Et pourtant, tu caressais encore ce rêve, ou disons plutôt ce doux espoir qui guidait tes pas, qui te permettait de construire des projets futures, d'entre-apercevoir celui-ci et de te dire qu'il était heureux. Plus que certaines périodes de ton passé. Mais bon, tu n'as pas eu un passé si douloureux que ça... Soudain, les mots que tu voulais retenir le plus longtemps possible, mais qui en même temps te dévoraient de l’intérieur, te tuant à petit feu, s’échappèrent de ta bouche sans que tu puisses les retenir, et c'est ça le problème avec les mots: tu ne peux pas les ravaler. C'est pour ça que la phrase "tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler" est très utile, car il ne faut jamais dire des choses que tu risques de regretter plus tard. Bon, à moins que ce soit un cas spécial... Enfin bref, voila les mots que tu ne pus retenir:

-Dis tu... tu ne m'en veux pas? Que je sois partie... Que je t'ai laissé... abandonné... Je m'en veux tellement, je suis si désolée.

Des larmes roulèrent une nouvelle fois sur tes paupières. Mais quelle fontaine, ce soir! Tu te mordis la lèvre inférieure, tentant de les retenir, mais tes genoux tremblèrent et tu finis par tomber à genoux devant ton meilleur ami, ton confident, pleurant encore et encore. Bien sûr, tu aurais dut lever la tête pour voir si ton ami te disais quelque chose mais... tu n'y arrivais pas. Tu n'en avais pas la force.
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Zakhar M. Levine
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« Zakhar M. Levine »
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyMar 10 Jan - 15:49

Lorsque Lyudmilia lui désigna du doigt la tombe devant laquelle ils se tenaient, le jeune homme sentit son cœur se serrer.

« Mon dieu Lyu, je suis désolé … » murmura t’il à mi-voix, osant à peine poser son regard sur la pierre tombale pour y lire le nom.

Et il l’était, désolé. Sincèrement. Il savait la raison pour laquelle elle était partie, douze ans auparavant, il savait ce qu’elle recherchait, et il avait longuement espéré qu’elle le trouverait, pendant tout ce temps où elle n’était plus avec lui. Longtemps après qu’elle l’ait quitté, il lui arrivait encore de penser à elle de temps à autre, se demander où elle était, ce qu’elle était devenue, si elle était heureuse. Elle avait la chance d’avoir quelque chose à rechercher, un espoir à poursuivre, même si ce n’était qu’illusoire, même si ce n’était qu’infime, c’était quelque chose à quoi se raccrocher. Et maintenant cet espoir était sous terre, au milieu d’un cimetière. Zak ne savait pas quoi en penser, seulement qu’il se sentait terriblement mal. Il se demanda pendant un instant si elle avait au moins eu le temps de lui parler avant qu’il ne meure, si elle avait eu l’occasion de le connaitre, mais il n’osa pas lui poser la question, de peur de raviver ses blessures. Il songea que si elle voulait lui en parler, elle le ferait, mais il ne voulait pas la brusquer.

Le jeune homme tendit doucement la main vers son visage et essuya du pouce les larmes gelées sur son visage. Il ne voulait pas la voir malheureuse. Il lui adressa un sourire tendre avant d’écouter ce qu’elle avait encore à lui dire.

Tandis qu’elle lui expliquait sa situation, Zakhar ouvrait des yeux de plus en plus ronds, incrédule. Un moment, il voulu dire quelque chose, ouvrit la bouche, puis la referma, n’ayant finalement rien d’utile à ajouter. Il n’en revenait pas. Il n’aurait jamais pensé … Il se passa la main derrière la tête, l’air à la fois songeur et mal à l’aise. Il ne savait que penser. Non pas qu’il eu l’intention de la rejeter ou quelque autre stupidité du genre, seulement il était réellement sidéré, presque choqué par cette nouvelle. Puis elle se mit à rire, ce qui acheva de le noyer dans l’incompréhension. Elle avait l’air heureuse, malgré tout, même si son rire était tremblant de nervosité. Il songea que si elle était heureuse, c’était l’essentiel, et en vint à se demander comment il le vivrait si une telle situation lui arrivait à lui. Ce devait être difficile.

La première surprise passée, il réalisa qu’il avait des dizaines de questions à lui poser. Comment c’était arrivé ? Depuis combien de temps ? Si c’était difficile ? Mais elle ne lui en laissa pas le temps, car déjà, elle se remettait à parler, la voix tremblante d’émotion. C’était une femme étonnante, et déconcertante à la fois. Capable de passer du rire aux larmes en un instant, laissant pantois son interlocuteur qui avait tout juste le temps d’adapter ses pensées aux siennes. A nouveau, Zak fronça les sourcils. S’il lui en voulait ? Bien sur que non, pourquoi lui en voudrait t’il ? Parce qu’elle avait été plus courageuse et plus maline que lui et qu’elle était partie à la recherche de ses rêves ? Parce qu’elle avait un but, un sens à donner à son existence ? Lui en vouloir pour cette raison aurait été bien égoïste, et Zak avait beaucoup de défauts, mais celui-ci n’en faisait pas parti.

« Bien sur que non. »
la rassura t’il avec un petit rire contrastant avec l’ambiance générale de la scène. « Si tu veux tout savoir, c’est ton départ qui m’a donné le courage de mettre les voiles deux ans plus tard. »

Et c’était vrai. Si elle n’était pas partie ce soir là, sans doute aurait-il passé toute son enfance entre les murs de l’orphelinat, sans jamais songer à mettre un pied dehors. Ce n’était pas si mal l’orphelinat, il ne pouvait pas die qu’il y a avait été malheureux, mais il ne voulait pas y rester pour toujours. Et passé un certain âge, les enfants qui n’ont pas trouvé de foyers ne sont plus jamais adoptés. C’était comme des petits chiots, qui n’intéressent plus personne une fois qu’ils ont grandi. Il aurait été hébergé jusqu’à sa majorité, et aurait été recraché à la rue. C’est pourquoi il avait préféré partir avant, histoire de se donner une chance de faire quelque chose de sa vie, bien qu’il aie échoué.

Lyudmila tomba à genoux dans la neige, ses larmes roulant sur ses joues. Zakhar s’accroupit face à elle, la saisissant par les épaules pour la forcer à le regarder.

« Arrête de pleurer. » lui dit-il seulement avant de la prendre doucement par le bras et de la faire se relever. Elle était trempée. « Debout » ajouta t’il, « si tu reste dans la neige, c’est un coup à attraper la mort. »

Tenant toujours son amie par le bras, il la fit avancer. Malgré l’heure tardive, il devait bien y avoir encore un café ou un bar d’ouvert, et ce dont elle avait besoin, c’était d’être au sec avec un chocolat chaud, afin de pouvoir discuter de tout cela à tête reposée. Il voulait tout savoir de ce qu’elle avait vécu, la moindre émotion, le moindre sentiment qu’elle avait ressenti, comme au bon vieux temps, lorsqu’ils étaient encore gamins et qu’ils se racontaient tout sans aucune pudeur. Tout en marchant, il se retourna vers elle pendant un instant.

« Dis, tu m’apprendras le langage des signe ? » il lui sourit.
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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyMar 10 Jan - 17:20

Il te dit que c'était ton départ qui l'avait inspiré pour qu'il parte. Tu ne l'entendis pas vraiment, et puis, même, ça n'aurait rien changé, tu t'0en voulais tellement que tu t'étais écroulée sur la neige tel un sac à patate rouge fluo à poids vert... D'ailleurs, vous saviez que les patates, c'est comme les amis: si vous les mangez, ils meurent? ... ... ... Ce n'était pas drôle, je sais, et je m'en excuse. Mais revenons à vous deux. Donc je disais que tu étais tombée sur tes genoux, et la neige te refroidit automatiquement les jambes, mais tu n'y fis pas attention, car ta douleur - celle qui venait de la culpabilité que tu ressentais en ce moment même - annihilais toutes autres choses, que ce soit des sensations, des sentiments... Cependant, lorsqu'il te demanda, non plutôt t'ordonnas de pleurer, les larmes cessèrent de couler, comme si elles lui obéissaient. Il t'obligea à lever la tête, et tu nota au passage que tes larmes salées avaient fait fondre une partie de la neige, mais pas en deux puits profond, mais plutôt un lac, alors tu compris enfin ce que tu pouvais montrer de toi: une jeune fille qui ne faisait que pleurer... alors, prenant ton courage à deux mains, tu te levais - mais on ne peut pas t'attribuer tout le mérite. Il faut dire que le soutient de Zakhar fut d'une très grande aide.

Tu acquiesças à ce qu'il venait de dire. Il est vrai que si tu restais assise par terre, tu finirais par attraper froid, voir même une maladie qui serait si terrible que ut pourrais en mourir... Te baissant légèrement, tu essuyas tes genoux de la neige qui s'était collée. ton confident te tenait par le bras, d'une poigne forte, sans doute pour te retenir au cas où, mais suffisamment légère pour ne causer aucune douleur. Et, lentement, vous avanciez, sans doute vers un bar ou un café.

Une minute se passa sans que ni l'un, ni l'autre ne prononça un mot. Tu restais debout à regarder son visage d'un œil attentif, mais parfois tu étais obligée de baisser ton regard sur le sol afin de ne pas tomber. Seulement, il serait bête que tu rates ses paroles, non? Surtout que tu venais d'apprendre qu'apparemment, il ne t'en voulait pas. Ou alors voulait-il t'emmener dans un endroit pour te battre? Non, pas ça. Tu chassais aussitôt l'idée de ton esprit en secouant la tête, et tu t'en voulus immédiatement d'avoir eu une telle pensée. Jamais Zakhar te ferais ça. S'il voulait te dire quelque chose, il le ferait en face à face, et jamais il te frappera - ou plutôt, pas avec l'envie de te faire du mal -. D'ailleurs, toi non plus tu ne pourrais te résigner à lui faire du mal. À croire que même avec le temps, rien n'avait changé, à croire que malgré les apparences de deux jeunes adultes, malgré le fait que vous avez été séparés pendant douze longues années, vous n'aviez pas changés. comme si votre lien était toujours aussi puissant. Et il l'était.

Soudain, il te demandas si tu allais lui apprendre le langage des signes, et tu ris. C’est en souriant que tu sautillais en avant et te tournai vers lui, pour lui dire quelque chose en signant. Puis, avec un léger demi-sourire et une lueur de malice dans l’œil, tu lui dis ce que ça voulait dire:


-Ça veut dire: grouille-toi de m’amener dans un endroit chaud, je crève de froid.

Et tu ris, avançais de quelques pas pour déposer un bisous sur sa joue, et pris sa main en courant pour sortir du cimetière. Il y avait sans doute un café ouvert, même si ça devait être ce genre d'endroit qui étaient... Peu recommandable. Mais bon, tu n'avais pas peur. Que pouvait-il arriver? au pire, il vous suffirait de sortir dehors et ils n'oseront vous poursuivre, car il fait vraiment trop froid dehors.

Souriant, tu le tenais par la main, et tu te souviens du jour où vous aviez réussit à voler quelques pommes car vous aviez faim. C'était ton idée, et vous aviez tous les deux le haut retroussé pour y cacher des pommes. D'une main tu tenais ton t-shirt, et de l'autre tu prenais sa main en courant pour éviter qu'on vous trouve, car tu savais que si c'était le cas, vous alliez passer un sale quart d'heure. Et, heureusement pour vous, personne ne sut qui les avait volé. Alors, lorsque vous êtes arrivés dans le dortoir ou vos amis vous attendez avec impatience, ceux-ci crièrent presque, heureux, car ils avaient vaincus - enfin vous l'aviez fait, mais c'était pour la "communauté"- Vous aviez donné une pomme chacun et tous l'avaient caché quelque part pour la manger après le repas du midi.

En arrivant devant le café, tu remarquas qu'il n'était pas si mal que ça. Tu entras et t'assis à une table, tirant Zak par la main pour qu'il te suive, et attendit le serveur. Souriant, tu lui demandais:


-Ça ne te rappelle rien? Qu'as-tu fait depuis la dernière fois? Je veux tout savoir. Tout. Quand es-tu partis, pourquoi es-tu partis, qu'as-tu fait, où es-tu allé, qui tu as rencontré, si t'es tombé amoureux, si t'as des secrets... J'ai envie de rattraper le temps perdu... Si tu es d'accord, évidemment.

Aussitôt, ton regard, qui était heureux il y a quelques secondes, redevins soucieux, et tu le regardais, la tête légèrement penchée sur la droite, attendant sa réaction. Toi, tu avais agis bizarrement. Vraiment bizarrement. Retraçons ce que tu as fait: tu pleurais lorsqu'il est venu, puis tu as ris, puis tu as pleuré, puis une nouvelle fois ris, pour fondre en larmes. Puis tu as ris et tu l'as emmené ici, pour être à nouveau dans un état nerveux. Et pourtant, ça ne fait pas si longtemps que vous vous êtes retrouvés. Quelques minutes. Et pourtant, tu avais tantôt l'impression que rien n'avait changé, que votre lien était toujours aussi fort, et tantôt l'impression que tu avais fait quelque chose de grave, que tu ne méritais pas son amitié, que tu n'étais qu'un monstre...
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Zakhar M. Levine
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« Zakhar M. Levine »
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→ NOMS COMPLETS : Zakhar Maksim Levine.
→ ÂGE : 22 ans.
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyMer 11 Jan - 15:23

Entendre Lyudmila rire réchauffa le cœur du jeune homme. Tandis qu’elle se plaçait en face de lui, il plissa les yeux pour essayer de déchiffrer ce qu’elle lui disait. C’était très rapide, à peine plus de deux secondes, et il n’avait absolument rien saisi.

« J’ai rien compris ! » admit-il avec un rire, tout en écrasant la fin de sa cigarette du talon, avant que la jeune femme ne lui donne la traduction.

Il rit à son tour et se laissa entrainer à l’extérieur. Ils franchirent la grille du cimetière en courant, mais Zak n’y faisait déjà même plus attention. Il était content d’en être sorti. Les cimetières, ce n’était vraiment pas son truc. Néanmoins, il ne pouvait qu’admettre que le hasard qui l’avait poussé à s’y rendre ce soir là avait plutôt bien fait son travail, puisqu’il lui avait ramené une vieille amie, chère à son cœur.

Sa main était froide. Gelée, même. Le brun songea que plus vite ils trouveraient un endroit chaud et sec où s’abriter, mieux ils se porteraient, même s’il s’interrogeait également sur la fréquentabilité des cafés encore ouverts à cette heure tardive. De toute façon, il n’avait pas peur. Ça aurait été un comble, pour quelqu’un qui vivait dans un squat, entouré de prostituées, de délinquants et de drogués en tout genre. Et si un seul des pochtrons potentiellement présent osait ne serait-ce que lever le petit doigt dans leur direction, Zak lui ferait regretter ce geste. Il fallait dire qu’il avait une fâcheuse tendance à trop souvent réagir au quart de tour, et à toujours sortir armé, parce qu’avec le job qu’il faisait, il se méfiait des mauvaises rencontres.

Ils parvinrent tout de même à se dégoter un endroit pas trop mal famé et se précipitèrent à l’intérieur. Il faisait bon, c’était agréable. Le jeune homme laissa échapper un soupir de soulagement en sentant sa circulation se réactiver dans ses doigts meurtris. Il se laissa à nouveau entrainer par Lyudmila et alla s’asseoir face à elle avant de poser ses coudes sur la table et de l’observer quelques instants, attendant le serveur.

« Ça ne te rappelle rien? Qu'as-tu fait depuis la dernière fois? Je veux tout savoir. Tout. Quand es-tu partis, pourquoi es-tu partis, qu'as-tu fait, où es-tu allé, qui tu as rencontré, si t'es tombé amoureux, si t'as des secrets... J'ai envie de rattraper le temps perdu... Si tu es d'accord, évidemment. »


« Ola, ça fait beaucoup de questions à la fois ! » s’exclama Zak avec un rire amusé.

Les coudes toujours posés sur la table, il croisa les bras contre son torse et sembla réfléchir un instant, avant de reprendre :

« Par où commencer ? Je suis parti un peu plus de trois ans après toi. Normalement Luke devait venir avec moi … Tu te souviens de Luke ? Enfin bref, il devait venir avec moi, mais il a changé d’avis au dernier moment. Je crois qu’on était au mois de novembre, parce qu’il faisait super froid. » Il rit à nouveau. Il se souvenait encore à quel point il s’était sentit con, sur le moment, une fois qu’il s’était retrouvé tout seul au milieu d’une rue qu’il ne connaissait pas, avec rien de plus qu’un imper et un vieux sac à dos. «Je suis parti parce que j’en avais marre, et c’était l’aventure. Enfin, tu sais, j’avais 13 ans, je ne réfléchissais pas trop à l’époque. Mais j’avais monté la tête à tout le monde en leur disant que j’allais me barrer, et personne ne me croyait, alors tu me connais, avec ma fierté à la con, je ne pouvais plus faire demi-tour. »

Le serveur s’approcha enfin, venant le couper dans sa réflexion. Zakhar lui commanda un café noir, et très sucré, et laissa Lyu prendre ce qu’elle voulait. « C’est moi qui offre. » déclara t’il d’un ton qui se voulait sans appel. Il avait de l’argent sur lui, il avait eu pas mal de clients de la journée. Et même s’il avait été complètement à sec, il ne l’aurait jamais laissé lui payer quoi que ce soir, il était beaucoup trop fier pour ça. Ça allait à l’encontre de tous ses principes.

« Où j’en étais ? » dit-il tandis qu’on lui apportait son café. « Ah oui. Je n’ai passé qu’une seule nuit absolument seul, parce que j’ai été ramassé par une petite bande dès le lendemain. Je suis resté cinq ans avec eux … » il marqua une pause et se perdit dans ses pensées un instant, l’air de recompter les années pour être sur. « Oui, c’est ça, cinq ans. On vivait de cambriolages, trafic de drogue et agressions en tout genre … Enfin, ce ne sont pas les années les plus glorieuses de mon existence, mais on était heureux. » Avoua t’il à mi-voix, tout en remuant pensivement sa cuillère dans sa tasse avant de la porter à ses lèvres et d’en prendre une gorgée. C’était brûlant. En réalité, c’était la toute première fois qu’il évoquait ces souvenirs avec quelqu’un. Déjà, parce qu’on ne lui avait jamais demandé, et ensuite parce que Lyudmila avait ce, ce quelque chose que d’autres n’avaient pas, et qui lui donnait envie de tout déballer sans la moindre pudeur. « Et puis il y avait ce type là, Alexei. C’était un peu le chef de la bande. » Zakhar triturait sa cuillère avec nervosité, le regard rivé dans son café. « Je crois que j’étais amoureux de lui. Ouais … Ouais, je crois bien. » Il plongea ses yeux dans ceux de son amie pendant une seconde. « Enfin bref, il a fini en taule après une descente des flics, et moi j’ai fini comme dealer au squat. Passionnant. » Acheva t’il rapidement avec une pointe d’amertume en prenant une nouvelle gorgée de café.

« Mais assez parlé de moi. » conclut t’il. « Parle moi de toi, raconte moi tout, je veux tout savoir. » Il lui adressa un sourire complice.
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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyJeu 12 Jan - 17:23

Tu l'écoutais attentivement. Tu fus surprise lorsqu'il te révéla que ta fuite de l'orphelinat lui avait poussé à fuir quelques années plus tard. Lorsque le serveur arriva, Zakhar commanda un café, et il te regarda, disant d'un ton fort et dure, qu'il voulait sans doute sans appel, qu'il payerait. tu soupiras, mais ne le contredis pas: tu le connaissais si bien que tu savais que c'était peine perdue, tout ce que ça pouvait provoquer c'était une dispute et, sincèrement, c'était la dernière chose que tu voulais. Après tout, vous veniez de vous retrouver, ce serait bête de se disputer pour ça... Enfin bref, revenons à nos moutons.

Tu demandas au serveur qu'il t'apporta une chocolat chaud et il partit. Ça te ferait un grand bien.et, lorsqu'il te ramena ta boisson, tu entouras la tasse blanche de tes mains, en écoutant - ou plutôt lisant, la fin de l'histoire de ton ami. La tasse était brûlante mais, tes mains étant gelée, elle te fit un bien fou. Tu écoutas attentivement ton confident et souris lorsqu'il répéta tes propres mots. Lorsque tu portas la tasse à tes lèvres pour boire un gorgée chaude, tu fermas les yeux un instant, puisque Zak avait terminé de parler, et profita de l'effet que la boisson te procura.

Ensuite, tu posas la tasse sur la table et, les mains toujours accrochée à celle-ci, tu baissas la tête pour essayer de rassembler tes idées afin de savoir ce que tu pourrais lui dire. Tu vis une goutte de ce lait marron glisser doucement, et alors tu l'essuyas de ton doigt, sans vraiment y prêter attention. Levant ton visage vers Zakhar, tu le regardas un court instant avant de prendre la parole. Tu lui révéla que tu étais heureuse qu'il soit heureux, que c'était le plus important. Tu lui demandas s'il avait eu une histoire avec ce Alexei, comment il était. Puis, pour répondre à sa question, tu lui révéla:


-Quand je me suis enfuie de l'orphelinat, je ne savais pas exactement quoi faire, alors je dansais et chantais pour gagner de l'argent, et j'ai même commencer à me prostituer. Je gagnais très peu, mais j'étais assez heureuse, je voyageais en Asie, j'avais l'impression d'être libre et j'ai fait de fabuleuses rencontres - et d'autres qui le sont beaucoup moins. Parmi celles qui sont heureuses, il y a Nolan. Alors que je dansais dans une rue importante en Inde, il me pris par la main et il fit en sorte que je vienne avec lui jusqu'en Amérique. Il avait perdu sa mère peu de temps avant, et son père n'était pas très pour, si bien qu'il fit des recherches sur moi. Comme je te l'ai dit, j'ai perdu le sens de l'ouïe pour une raison assez stupide. Heureusement, Nolan a fait en sorte que j'apprenne le langage des signes et à lire sur les lèvres. Il m'appelait Sasha... J'ai ensuite appris que mon père et ma mère étaient tous les deux morts, alors je suis allée à Saint-Pétersbourg pour aller leur rendre visite. Je travaille en tant que pâtissière. Si tu veux, je te ferais un gâteau.

Tu ris doucement, puis porta à nouveau la tasse à tes lèvres afin de boire une autre gorgée de chocolat chaud. Une fois cela fait, tu levas les yeux au ciel, pensive, si bien que Zakhar aurait put parler, tu ne l'aurais pas vu. Mais bon, tu savais qu'il trouverait un moyen d'attirer ton attention s'il voulait te dire quelque chose. Non? après tout, ce n'est pas si difficile de prendre ta tête entre ses mains et de te faire tourner... enfin bref, je m'égare. Tournant à nouveau ta tête vers lui, tu lui révéla:

-Tu sais... Le destin, c'est bizarre. Ou je ne sais pas si je pourrais appeler ça comme ça... Je suis partie de Saint-Pétersbourg à la recherche du moindre indice de mon père et, en fait, il était enterré dans cette-même ville. Tu savais que Lyudmila est mon vrai nom? Je veux dire, celui que mes parents ont choisis pour moi? J'ai toujours crus que ce n'était qu'un surnom qu'on m'avait donné afin de m'appeler d'une certaine manière... Et bah non, même pas. Le plus drôle, c'est que la personne qui venait me voir, à l'orphelinat, de temps en temps: et bah c'était mon père. Il n'est non seulement mon héros, mais en plus mon... géniteur.

À ce mot, tu ris un instant, car ça te faisait bizarre de t'exprimer avec un... tel langage, et surtout d'utiliser ce mot. Puis, tu continuas:

-Mais je crois qu'en fait ma vie s'est plutôt bien déroulée. J'avais un nouveau héros, Nolan, et, quelques années plus tard, j'apprends que c'est mon seul héros. Car mon père n'était pas un héros, mais juste un père qui prend soin de sa fille. Ce qui est normal, non?

Tu bus une nouvelle gorgée de chocolat chaud, si bien qu'une sorte de moustache marron clair apparus. Tu ne la vis que quelques secondes plus tard, alors que tu regardais par la fenêtre et vit ton reflet - il faut dire qu'elle est plutôt près, cette fenêtre - et alors tu t'essuyas la bouche. Tu restas pensive une bonne minute, pensant à ce que tu avais vécu avec Zakhar, toutes les bêtises que vous aviez faites, toutes celles que vous auriez put faire mais que, pour une raison ou une autre, vous n'aviez pas fait, toutes les aventures que vous aviez eues...

-Mais parle moi de toi. Je veux savoir ton pire secret. Celui que tu n'as dit à personne. Et je vais te forcer à me le dire, alors pas la peine d'essayer de t'échapper. Car tu sais que je suis capable de te soutirer des informations... Nous avons les moyens de vous faire parler...

Tu éclatas de rire, avant de regarder ton ami. C'était si bizarre, tu pouvais te sentir si heureuse avec lui, sans qu'il y ait de raison... Tu te sentais bien. C'était ton confident, il savait tant de choses sur toi qu'il n'avait jamais dit à personne! Et la réciproque est vraie: tu n'as jamais raconté un de ses secrets, à qui que ce soit. Jamais tu ne te le permettrais.
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Zakhar M. Levine
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyJeu 12 Jan - 19:18

Zakhar sourit. Ouais, il était heureux, il ne pouvait pas le nier. Le squat, c’était sans doute la meilleure chose, qui lui soit arrivée depuis dix ans qu’il vivait dans la rue. Elle avait raison sur ce point : quoiqu’on fasse, peu importe ce que la vie nous réserve, l’essentiel c’est d’être heureux. Bien sur, il était parfois mélancolique, surtout entre deux rails de coke, lorsque la drogue commençait doucement à redescendre, mais ça n’avait rien à voir. Au squat, il en croisait tous les jours : des épaves humaines. Le corps était là, bien vivant, mais c’était comme si l’esprit n’était plus. Ils étaient des dizaines, le regarde vide, l’expression terne, tenant tout juste sur leurs pieds, semblant attendre sans fin que quelque chose vienne les arracher à cette existence dont ils ne percevaient plus la saveur. S’il y avait bien une chose qu’il espérait, c’était de ne jamais terminer comme eux.

Elle lui demanda ensuite s’il avait eu une histoire avec Alexei, et il laissa échapper un petit rire nerveux. En réalité, il n’en savait rien. Alex, ce n’était pas le genre de personne à faire dans le relationnel. Il vivait sur l’instant, il ne regardait pas au long terme. Alors oui, sur l’instant, ils avaient déjà couché ensemble, plusieurs fois, mais une histoire suppose d’avoir un début et une fin, alors que leur relation n’avait ni l’un ni l’autre, ce n’était qu’une série de ressentis, d’agissements désordonnés et aléatoires, sans aucune articulation les liant les uns aux autres. Comme une multitude d’explosions tirées du néant pour redevenir néant une fois la lumière éteinte. « Non. » lui répondit-il finalement. Non, il n’avait pas eu d’histoire avec Alexei. « Comment il était ? C’était le chef. » Zak estima cette réponse suffisante, de toute façon il n’aurait pas pu le décrire d’une quelconque autre façon, il n’aurait pas su trouver les bons mots. Il songea qu’il aurait fallut en inventer des nouveaux pour parvenir à cerner sa personnalité. Il était le chef, c’était ça. Au squat, il y avait Jude, qui s’autoproclamait chef, mais c’était différent. Jude on pouvait très bien lui dire d’aller se faire mettre, alors qu’on ne désobéissait pas à Alex. L’idée même ne lui avait jamais traversé l’esprit. Il avait le contrôle.

Lyudmila entreprit alors de lui raconter sa propre histoire. Zakhar ouvrit des yeux ronds lorsqu’elle lui dit qu’elle s’était prostituée pendant un temps. Il hésitait entre choqué ou être gêné. Les prostituées le mettaient mal à l’aise, mais surtout, il n’aurait jamais pensé qu’elle puisse un jour passer par là. Puis elle lui parla de l’Asie, et de l’Inde en particulier, et il ne pu s’empêcher d’être admiratif, lui qui n’avait jamais mit un pied en dehors de la Russie, ni même de Saint-Pétersbourg, de toute sa vie.

« Nolan ? C’était ton demi-frère alors ? »

Le brun était très attentif à tout ce qu’elle lui disait. Douze ans à rattraper, ce n’était pas rien, et il ne voulait pas perdre une miette de son histoire. Tandis qu’elle s’exprimait, lui hochait doucement la tête, fronçant parfois les sourcils, ou laissant place à un sourire amusé. Il se souvenait de cet homme qui venait toujours la voir à l’orphelinat. Ça avait duré des années, et puis il ne s’était plus jamais montré. Il fut quelque peu surprit d’apprendre qu’il s’agissait en réalité de son père biologique. La vie était remplie de mystères et d’heureux hasards.

« Ça me fait plaisir de savoir que tu étais heureuse. » Il la couvrit d’un regard tendre. C’était fou comme elle lui avait manqué. Cette réalité le heurtait plus encore maintenant qu’il l’avait sous les yeux, après des années de séparation. Puis elle exigea de savoir son pire secret et Zakhar se mit à rire pendant quelques instants. Avait-il seulement un pire secret ? Il avait l’impression de lui avoir dit tellement déjà. Toutes ces choses dont il n’avait jamais parlé à quiconque en trois ans : l’orphelinat, le gang, Alexei, tout ça. Tous ces événements de son passé qu’il avait décidé de justement laisser au passé et ne jamais revenir dessus.

« Je ne suis pas sur d’avoir réellement de ‘’pire secret’’ » commença t’il finalement. « J’ai fais pas mal de merdes dans ma vie, comme tout le monde je pense. Je veux dire, okay, je suis un camé qui vit avec son chien dans un vieux hlm, qui se tape des mecs, et qui vend de la drogue à des gosses de bourges. Alors oui, sans doute que dans une autre vie c’est le genre de trucs dont j’aurais fait un secret, parce que j’en aurais eu honte, mais dans cette vie là j’en ai tellement rien à battre que je ne me cache même pas. » Il n’y avait rien d’agressif dans sa voix, il avait dit ça d’un ton totalement détaché, indifférent, même. Il prit une nouvelle gorgée de café qui s’écoula lentement dans sa gorge. Il était pensif.

« J’ai pensé au suicide. Une fois. Il y a longtemps. » Trancha t’il après quelques instants.

Encore une fois, pas vraiment un secret. Mais il avait honte de ça, de ce moment de faiblesse, ce moment de n’importe quoi, de dérapage émotionnel. C’était pas son genre. En cinq ans passés aux côtés d’Alexei, il avait apprit à contrôler ses émotions, à ne rien laisser transparaitre, mais ce coup ci, il avait merdé. C’était juste après l’arrestation d’Alex, c’était le soir même, parce qu’il était seul, complètement seul pour la toute première fois depuis qu’il avait quitté l’orphelinat, parce qu’il était perdu, et qu’il ne savait pas quoi faire, et il était tellement défoncé. C’était comme si une barrière s’était écroulée dans son esprit et qu’un déluge d’émotions qu’il ne savait pas gérer s’était abattu sur lui. Mais c’était pas son genre.

« A toi maintenant. »
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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyLun 23 Jan - 21:42

-Oui, Nolan est mon demi-frère, en quelques sortes. Je crois... Je ne suis pas vraiment sûre, en fait. PArfois, j'ai l'impression qu'il me voit comme sa soeur, mais d'autre fois, j'ai l'impression que je ne suis... qu'une fille. Qu'il a pitié de moi. Peut-être que je me trompe, et d'ailleurs, c'est sans dotue le cas...

Tu souris lorsqu'il dit qu'il était heureux de te voir heureuse. Tu replaçais une mèche derrière ton oreille en rougissant légèrement, car ça faisait longtemps que quelqu'un, en dehors de Nolan, ne t'avais dit ça, et ça te fsaisais drôle. Souriant, tu lui demandais qu'il te raconte un secret. Tu l'écoutas, et lorsqu'il révéla qu'il avait pensé au suicide, tu restas figée. Lui? Non... Des larmes coulèrent sur tes joues. Car tu te sentais coupable. En effet, à l'orphelinat, tu avais parfois l'impression que ton devoir était de le guider, alors que d'autres fois c'était le sien, de te gudier toi. tu pensais que chaque personne avait besoind e quelqu'un à ses côtés pour l'aider à surmonter les épreuves, le conseiller. Lorsque tu es partie de l'orphelinat, tu as laissés Zak. Toi, tu n'as eu aucune réelle épreuve, et lorsque tu en as eu une, le jour de ton accident, tu avais quelqu'un a tes côtés. Lui, tu avais l'impression de l'avoir abandonné...

Tu inspiras une fois, deux fois. Tu étais tellement surprise qu'il ai pensé à un tel acte... et tellement soulagé qu'il ne s'est pas suicidé. Il te demanda alors un secret. Hum... Que pouvais-tu lui dire? Tu avais tant vécut! Et cependant, avais-tu un secret que lui seul connaitrait? Oui, tu en avais un. Un que personne ne connaissait. Pas même Nolan. Et tu voulais qu'il ne le sache jamais. Regardant droit dans les yeux de Zakhar, tu lui dis:


-S'il te plait, ne le dis à personne, surtout pas à Nolan...

Tu baissais les yeux vers ta tasse. Il n erestais qu'une gorgée. Une simple gorgée. Tout d'un coup, tu avais la gorge sèche, alors tu bu la dernière gorgée puis reposais la tasse sur la table. Sans lever le regard, la tête toujours baissée vers ce récipient, tu lui révéla:

-Je t'ai dit que je me suis prostituée... Tu pris une légère pause, puis tu continuas La veille de ma rencontre avec Nolan, j'ai reçus un client. J'étais en train de danser dans la rue lorsqu'il est venu à moi. Il a dit qu'il me paierait. J'ai donc accepté. Nous avons donc passés la nuit ensemble, et je l'ai revus, le lendemain.Tu relevais la tête ainsi que le regard pour regarder Zak à nouveau dans les yeux, et plusieurs secondes s'écoulèrent sans que tu ne prononças un mot. Puis, soudain, tu révélas:C'était le père de Nolan

Des larmes roulèrent sur tes joues. Tu n'avais jamais imaginé que tu le dirais un jour à quelqu'un. Tu ne voulais pas le dire à ton demi-frère, ça le détruirait. Sa mère venait de mourir et son père a payé une prostituée, une mineure, en plus. Bien sûr, tu ne savais rien de tout ça lorsqu'il y a eu l'acte, mais son père t'a menacé, il a dit qu'il te détruirait si tu révélais quoi que ce soit, et tu savais que tu détruirais Nolan, ce que tu ne voulais pour rien au monde. tu as donc décidé de te taire, et ce secret avait pesé, tant pesé. C'est pourça qu'elle n'a jamais réellement put l'imaginer comme son père - ou alors elle ne l'a pas voulu. L'idée d'avoir couché avec celui qu'elle considère comme son père... Ça la repoussait. Et voila pourquoi il avait cherché à l'éloigner un peu de lui...
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Zakhar M. Levine
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MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyDim 29 Jan - 18:50

La jeune femme se remit à pleurer et Zakhar eu l’air désemparé pendant un instant. Il n’avait pas pensé que ce qu’il venait de dire l’aurait bouleversé à ce point, mais le pire, c’est qu’elle donnait l’air de se sentir coupable, comme si elle avait joué un rôle quelconque dans cet événement. Ça c’était passé il y a tellement longtemps, il ne s’en souvenait même pas vraiment lui-même. Ses souvenirs baignaient dans une brume opaque qui leur donnait un côté irréel. Mais jamais, à aucun moment de l’existence qu’il avait pu mené pendant ces douze dernières années, il n’avait blâmé Lyudmila pour être partie. Elle avait fait ce qui était bien pour elle, elle avait fait le bon choix, et il n’était pas suffisamment égoïste pour ne serait-ce que songer à lui en vouloir. Et ce même si elle lui avait terriblement manqué.

« Ne pleure pas, Lyu. Tout va bien maintenant. »

Il ponctua ses paroles d’un sourire se voulant rassurant. C’était la vérité. Il était de toute façon incapable de mentir, et encore moins à elle. Le brun promit à mi-voix de ne jamais révéler à personne ce qu’elle s’apprêtait à lui dire, quelque peu anxieux.

Et puis elle acheva son histoire, les larmes aux yeux, laissant un Zakhar abasourdi. Il ne savait pas trop quoi dire, partagé entre le choc de cette révélation, l’incrédulité et la gêne. Lorsqu’elle avait évoqué cet homme plus tôt dans la conversation, il lui avait semblé être quelqu’un de bien, ou du moins un homme relativement normal et équilibré, qui avait simplement accepté de prendre sous son toit une jeune fille un peu perdue. Mais maintenant qu’il savait ça … Le simple fait d’imaginer qu’il ai pu la toucher, et ensuite la faire vivre chez lui comme si de rien était, comme si elle était sa fille, le révulsait au plus haut point. Et la prostitution le répugnait. Enfin, non, il n’avait rien contre les prostituées, parce que ça aurait été hypocrite. Si elles en étaient réduites à vendre leur corps, ce n’était pas par plaisir mais par nécessité, il le savait plus que bien, et jamais il ne leur aurait jeté la pierre. Ce qui le dégoutait, c’étaient ces types qui les payaient. Ces sales pervers dégueulasses même pas foutu de coucher une femme dans leur lit sans avoir à lui balancer une poignée de billets en rétribution. Ces types là, ils ne méritaient qu’une chose : de se faire couper les joyeuses au sécateur.

Zakhar tendit la main au dessus de la table et attrapa celle de Lyudmila, croisant ses doigts dans les siens. Il plongea son regard dans le sien, un air grave dépeint sur le visage.

« Promets-moi une chose, Lyu. » Son ton, - même si elle ne pouvait pas l’entendre -, était plus sérieux que jamais. « Promets moi de ne plus jamais faire ça. Peu importe la merde dans laquelle tu es, ne le refais jamais. » Sa voix sonna comme un ordre. Il ne pourrait pas supporter de la savoir à nouveau dans les rues. « Parce que le prochain pervers qui te touche, je lui pète les rotules. » Ajouta t’il pour conclure. Et il le ferait, elle n’avait pas à en douter.

Le serveur qui leur avait apporté leur commande un peu plus tôt revint roder autour d’eux et Zakhar tira un billet froissé de la poche de son jean avant de le lui tendre. L’autre le remercia d’un signe de tête avant de s’éloigner rapidement. Le brun se désintéressa de lui aussi vite, termina son café d’une traite et reposa ses yeux sur son amie.
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Lyudmila S. Al.-Derekieva
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« Lyudmila S. Al.-Derekieva »
Féminin
→ NOMS COMPLETS : Lyudmila Sasha Albin-Derekieva
→ ÂGE : 22 ans
→ PAPIERS : 96
→ LIEU DE RÉSIDENCE : UC
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Pâtissière



MessageSujet: Re: [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu...   [Zakhar] J'me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu... EmptyLun 13 Fév - 20:02

Tu fus étonnée de la réaction de Zakhar. Pourtant, tu ne devrais pas. Tu le connaissais mieux que quiconque - mieux que lui-même, parfois, et la réciproque était vraie, même si vous vous étiez perdu de vue, un peu comme si vous aviez toujours été là l'un pour l'autre, à croire que vous ne vous étiez jamais séparés - et donc tu savais qu'il se fâcherait. Mais il n'y avait pas de quoi. Et tu devais lui dire avant qu'il s'emporte. Tu ouvris la bouche mais vis du coi de l'oeil que le serveur approcha. Tu la refermas aussitôt, car ce que tu avais à dire ne le regardais pas. Lorsque Zak lui donna un billet, le serveur repartit aussitôt. Tu n'avais pas eu le temps de voir le montant de cette somme, mais tu secouais la tête. Tu savais que si tu te demandais quelque chose d'aussi futile, c'est parce que tu voulais éviter de parler. La tête baissée, tu replaça une mèche derrière ton oreille et, sans relever la tête, tu lui dis, avec ces même mots:

-Je sais que tu es énervé. Je le comprends. Un peu. Mais tu ne dois pas l'être. Me prostituer était mon choix. Pas celui de quelqu'un d'autre. Et ça m'a permis de vivre plus aisément. Et j'étais heureuse. Pas de faire ce travail, hein. Mais j'étais libre. Le plus grand inconvénient, c'est que je n'avais personne à mes côtés.

Tu redressa un peu la tête, le regarda et sourit. Tu laissas échapper un léger rire, que tu n'entendis pas, logiquement, et tu continuas:

-Je crois que si tu avais été avec moi, tout aurait été parfait. Car, vois-tu, je n'avais personne en qui me confier. Juste des inconnus. Et, même si j'étais certaine que je ne les verrais plus, ce n'est pas la même chose que de parler de ses secrets à un inconnu plutôt qu'à quelqu'un qui est proche. Ce que je viens de dire est égoïste.

Tu rebaissas la tête, et enfouis ton visage dans tes cheveux. Tu n'en revenais pas. Toi, tu as dit ça. Ça paraissais égoïste. Comme si tu lui en voulais pour ne pas être venu avec toi. Mais ce n'était pas le cas, tu étais heureuse qu'il ai vécut sa vie même si tu aurais préféré être avec lui. Mais tu ne pouvais en vouloir qu'à toi-même: c'est toi qui est partie, pas lui. C'est à toi de t'en vouloir. Tu laissas échapper une larme, et tu ne pus t'empêcher à imaginer ta vie, si jamais tu n'étais pas partie. Qui sait ce que vous seriez devenus... Tu ne serais sans doute pas sourde. Vous connaîtrez sans doute tout sur l'autre, dans les moindres exceptions. Sans doute. Qui sait... Peut-être que ça aurez été différent. Mais ce qui est fait, est fait, non?

Une mouche vola autour de ton visage, avec ses "bzz" agaçant, mais tu ne la remarqua pas - on peut dire que c'est un des avantages du fait d'être sourde. Bah quoi, il faut bien qu'il y ai des choses positives dans chaque chose, non? Bon, je ne vais pas m'étaler dans ce sujet, car je sens qu'on va me brûler vive. Au moins, je pourrais dire "vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez donc cuite"... Oui, je trouve ça drôle. Pas vous? Rooh, n'importe quoi. Je sais que vous avez rit. Pas même un tout petit peu? Enfin bref... La-dite mouche se posa sur ta main, et tu la chassas rapidement. Ensuite, tu demandas à Zak:


-Dis... Tu partiras pas, hein? Tu resteras avec moi... Pour toujours? Jusqu'à ce que la Turritopsis nutricula meurt de vieillesse?

Ahah, je vois que vous ne savez pas ce que c'est. C'est une petite méduse qui est immortelle. En effet, elle est capable, lorsqu'elle atteins un certain âge, de rajeunir. Ainsi, théoriquement, elle ne meurt jamais, et est donc étudiée pour voir si elles ont la solution au cancer, le remède. Et donc, Zak et toi avez entendue parler de cet animal spécial, lorsque vous étiez jeune, et tu avais l'habitude de lui dire, avant de faire une bêtise, en serrant vos petits doigts ensemble: "ensemble pour toujours, jusqu'à ce que la Turritopsis nutricula meurt de vieillesse", ce qui signifiait, logiquement, que vous seriez toujours amis. Depuis et pour toujours.

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