Taking picture of you :

Un livre ouvert, une trainée noir y'a rien de plus rien du grand désespoir. Attendez chut ?! Une envie ? Un désir ? J'suis pas unique, je ne suis pas la fille bien poétique. Je ne suis pas de ceux qui veulent refaire le monde, qui sont différent par leur beauté. Le monde n'est ni beau ni moche, le monde est tel que nous le voyons. Sans saveur ni rêve, on les ajoute, on les créer... pour s'évader, pour continuer. Je n'aime ni mon passé, ni mes choix bafoués. J'aimerais juste... enfin je sais... j'veux pas qu'on se torde sur ma tombe, j'veux pas voir les gens pleurer, j'veux pas qu'on pense que j'étais une enfant décalée. J'veux... j'sais plus. J'ai oublié, j'sais plus en parler. Parler ?! Ah laissez moi rire, parler n'a jamais été dans mes capacités. C'est pas les mots qui manquent, c'est pas l'envie ni le besoin, non y'a comme un hic, un truc qui cloche, comme un bug dans le service. C'est pas les mots qui manquent, c'est l'son qui cloche, c'est le matériel qui déraille, qui dérègle. Moi voila j'aimerais bien un jour savoir parler, pouvoir vous emmerder à gorge déployée. En attendant ce sont mes doigts qui s'agitent et là plus part du temps mon majeur qui se lève et le silence qui dégénère.
Je n'aime pas parler de moi ! Qu'y a-t-il de difficile dans cela. Vous ne le comprenez pas ? Pitié n'allez pas me cataloguer, je ne suis pas une de ces petite rebelle bâclée, pas une pétasse décolorées, brune, blanche, et tatouée ! Arrêtez c'est pas ça l'originalité. N'essayez pas de comprendre cela ! Je n'aime pas ces gens froid, méchant et totalement désespéré. qu'est-ce qu'ils peuvent bien m'apporter ? Rester dans un trou plus bas que terre ? Navré c'est pas mon crédo, va t'faire ! Si je suis vêtue de la sorte, c'est pour pas qu'on vienne me parler, c'est pour ne pas être abordée, c'est pour éviter de trouver comment communiquer. Les gens ne parlent pas tous la langues des signes, alors je suis très bien isolé.Mais faut pas rêver, je suis loin de la fille morbide, j'aime la pluie, j'adore peindre et m'amuser. J'aime la frivolité, j'aime pas la normalité. Moi un jour promis je saurais parler !

The pursuit of happiness :

Mes deux petits yeux, clignotent clignotent. Je me sens un peu, marmotte marmotte. vite dans mon lit, avec mes amis. Gentil pouce, ma poupée si douce. Un petit baiser, là juste sur le nez, un p'tit calinou là juste dans mon cou. Bonne nuit maman, je t'aime t'aime tant. Maman chante doucement alors que j'ai envie de pleurer. Ça me fait mal, y'a le tuyau dans ma gorge qui brûle, y'a les tubes qui bip, et j'ai très peur. J'ai envie de tousser mais elle me dit de pas le faire, faut attendre qu'on enlève le tube, y'a un truc qui passe dans ma gorge. Je regarde autour de moi, sans bouger, mes yeux virevoltant, et maman glisse sa main dans mes cheveux. La porte s'ouvre. Une infirmière va venir... Mr et Mme Endhàleem, puis-je vous parler ? La porte se referme mais finit par s'ouvrir sur une dame, qui ne la ferme pas entièrement... L'opération s'est bien déroulée... nous avons réussit à réparé sa trachée et elle ne risque plus rien... cependant... durant l'intervention... nous avons eut des... complications... les cordes vocales de Françis ont été touchées et gravent endommagées... pour évité une hémorragie dangereuse on a du ... les ôté partiellement... Je comprend pas ce qu'il dit mes les cris étouffées de maman commencent à m’affoler, et je ne préoccupe même pas de la dame qui m'enlève doucement le tube. Françis ne pourra plus parler... une opération quand elle sera plus adulte pourra... J'entends pas la suite, je comprend pas trop. Alors que je peux enfin respirer sans ce tube de plastique les minutes passent, j'ai envie de me lever, d’appeler maman, mais les paroles du médecins reviennent dans ma tête. Pourquoi je peux plus parler ? Toutes les petites filles de six ans le peuvent donc moi aussi, non ? Maman revient, elle a les yeux rouge, et je relève la tpete ouvrant la bouche. chut ma chérie... chut tu dois te reposer, ta gorge est très abimé par l'opération tu me raconteras tout demain... Elle me caresse les cheveux et j'entends papa faire un son bizarre près de la fenêtre... Maman me rallonge en venant s'assoir sur le lit d'hôpital, et s'allongeant près de moi. Mes deux petits yeux, clignotent clignotent. Je me sens un peu, marmotte marmotte. vite dans mon lit, avec mes amis. Gentil pouce, ma poupée si douce. Un petit baiser, là juste sur le nez, un p'tit calinou là juste dans mon cou. Bonne nuit maman, je t'aime t'aime tant. au milieu de la comptine maman se met à pleurer et je l'entend essayer de se contenir. J4aimerais lui demander ce qu'il y a, lui dire que c'est pas grave, mais ma gorge me fait mal et y'a pas de voix qui veut en sortir. Alors je serre fort sa main. Demain je lui raconterais tout.


J'ouvre les yeux, le noir ne finissant pas de me rassurer, l'oreille aux aguets le coeur battant je sais que je ne me suis pas réveillée de moi-même. Je repousse les couvertures restant assise dans mon lit, y'a un truc qui cloche. Quoi ? Bonne question. Un autre bruit finit de me le faire comprendre, je bondis sur mes jambes, arrivant jusqu'à ma porte j'allume les lumières tamisée. Priant pour que papa ait entendu, allez réveilles toi papa, lèves toi... Je peux pas aller jusqu'à ta chambre, bien trop tétanisé par la présence que je sens dans la maison. Impossible de te réveiller. Atteindre le salon. Déclencher l'alarme, faire quelque chose bordel. Pourtant alors que je longe le couloirs, un crissement aîgu me fait sursauter. Alarme enclenché, mais pas par moi, je sursaute, réflexe d'ouvrir la bouche pour hurler. Impossibilité. PAPA ! Je fais volte face terrorisée ! La porte plus loin claque et je vois enfin le silhouette rassurante de mon père accourir, je fixe les alentours, tournant sur moi-même. Bordel il y a quelqu'un . Bordel France c'est quoi ? Alerté il regarde autour de nous, je l'attrape par le poignet essayant d'arrêter de trembler pour faire des geste bref et précis. Il y a quelqu'un dans la maison! Du bruit... je voulais venir... alarme ![/color] Pas le temps de construire des phrases. Maman arrive, en me prenant dans ses bras, papa coupe l'alarme, et les secondes passent tandis qu'il vérifie la maison. Y'a rien du tout... mais al fenêtre du salon était ouverte ! J'inspire, remettant mes cheveux en arrière. Byron y'en a marre. Trois nuits en un mois ! Trois nuits ? Je veux bien croire que tu voulais faire des économies pour acheter une villa hors de la ville mais c'est décidé on va acheter un appartement dans des quartier bien plus sécurisée ! La discussion est close, maman claque la porte de la chambre et je sens les mains de papa caresser mon dos pour m'apaiser. De toute manière... si y'avait eut quelqu'un, il aurait eut peur avec ton allure de super femme alienne ! Je sourie riant légèrement bien qu'aucun son ne sorte de ma bouche. [i] Bonne nuit papa. Je m'écarte de lui retournant dans ma chambre. Des deux c'est papa qui a le moins critiquer mon changement de style. Depuis mes six ans je me suis toujours efforcé d'être invisible. Sans voix on peut pas faire grand chose, alors j'ai décidé que le mieux était que personne vienne me parler, si on ne me parle pas on peut pas savoir ce qui cloche. Pourtant il y avait toujours quelqu'un pour venir complimenté mes cheveux, ou venir me dire que j'avais l'air seul... alors y'a un an j'ai coupé mes cheveux, j'ai été chez le perceur, et j'ai changé ma garde robe. finit de me faire aborder, on ne va pas vers une gothico bizarre... Les clous, le noir, le fer ça fait flipper... alors on ne me dérange pas. Et c'est très bien, et peu à peu je m'y suis habitué...



Tu viens demain avec moi ou pas ? Je tourne mon regard vers lui, ne bougeant pas l'espace d'un instant. Sa proposition me tente bien, depuis que j'ai rencontré Vic', de puis qu'il m'a fait découvrir le squatte j'ai l'impression que mes journée changent doucement. J'enlève mes mains de mes poches où elles étaient pour se réchauffer. Pourquoi pas, ouai après les cours ! Il me sourit hochant la tête. Et se rallonge sur le sol, je l'observe un moment. Dès l'instant où je l'ai croisé en sortant de cours j'ai su qu'il allait me faire suer, ne pas me laisser de mon côté. Victor. Le mec qui en a rien eut à foutre de mon accoutrement. Oh non il s'est pointé tout sourire avant de me parler, j'ai essayer de l'écarter, de faire comme si de rien était. Mais à l'instant même où j'agitais le bras pour lui dire d'aller voir ailleurs geste où les gens comprennent que j'ai pas de voix - il m'a gentille-ment rétorqué que c'est pas ainsi qu'il partirait. C'est alors que j'ai compris. qu'il avait compris, qu'il savait. Ensuite il m'a raconté que sa grand-mère était sourde et muette et qu'il avait apprit ce langage depuis tout petit. Et les jours sont passé, il venait me voir à la sortie de la fac, mais je crois pas qu'il étudie quoi que ce soit ici.
L'autre jour il m'a amener à son sanctuaire d'après lui, un endroit désaffecté, o j'ai compris qu'il n'avait pas de maison, qu'il n'avait pas ce fabuleux confort que j'ai chaque jour. Moi il me manque la voix, lui il lui manque son chez soi ! [...]

Les cours ont finit plus tôt, alors j'ai décidé de le rejoindre directement là-bas, j'ai retenue le chemin. Restant un long moment devant cette porte, je finis par la pousser. Il n'est pas le seul ici, y'en a des tonnes. J'en ai rencontré quelques uns... ce que j'aime c'est qu'aucun m'a posé de question n'est venu me voir avec insistance. Je marche avançant dans les étages, ne sachant pas du tout où le trouver. Perdu dans ce monde vraiment trop différent alors que me fond dans le décore sans réellement l'avoir cherché. Finalement un mec débarque juste devant moi me faisant sursauter, il me fixe avec le sourire avant de me demander ce que je fais là. Bonne question. J'attrape mon stylo, marquant le prénom de Victor avec un point d'interrogation sur ma main. Il me fixe avec surprise avant de me dire d'aller voir au sixième quatrième porte à droite. Je lui sourie. Il me sourit, ça marche comme ça ici, pas de question , tu vis ta vie. Je grimpe les escaliers, mes bottines faisant un léger bruit. Une porte. Deux porte. Trois porte. Et la quatrième je frappe, attendant un peu. Quoi ? bien jouer Victor tu sais que je peux guère répondre à ce genre de question, ni t'annoncer que je suis là, que c'est moi. Je pousse la porte, mon regard traversant la pièce avant de tomber sur sa silhouette dénudée au dessus d'une fille. Je reste un moment interdite avant de me crisper. Françis ?!! Qu'est-ce que tu ... Désolé ![/color] Geste brouillon qu'il a peut-être pas vu, je fais volte face avant de traverser le couloir. Merde mais sérieusement c'est quoi mon problème ? C'est évident que Victor à une copine, peut-être même pas qu'une. Il vit dans un squatte aborde les gens comme ça... comment ais-je pu imaginer ... Je rie sans qu'aucun bruit ne sorte de ma gorge. Je maudis ma voix absente. Les filles avec leur voix elles envoutent les mecs, elles changent d'intonation pour les séduire... moi je suis dans la merde voila tout. Je descend les marches quatre à quatre rejoignant l'étage du mec de tout à l'heure sur qui d'ailleurs je retombe. Wow, toi t'as la tête des mauvais jour... bon tu sais quoi quand je t'ai croisé tout à l'heure j'ai réfléchis... je trouve que ton manque de voix est une manière vraiment très profonde de marquer ta différence et ton rejet de... Houla mec dans quoi tu pars là ? Il a l'air à fond, enfin loin surtout dans ses pensées. Je sourie, je le suis. Parce que Victor à une amie, j'ai le droit d'avoir des amis. et que malgré sa folie sans doute apparente,ce mec me dit en gros que je suis fun. [...] Ho p*tain t'es là ! J'ai genre passé plus d'une heure à te chercher sur le chemin vers le centre ! La voix de Vic' me fait tourner la tête, il a l'air inquiet, et moi le joint de Tristan me monte doucement à la tête. Il m'attrape par la main pour m'aider à me relever je rends ce qui appartient à Tristan avant de secouer mon pantalon et de suivre Victor. Je pensais que tu venais plus tard... enfin j'allais venir te chercher à ton cours... Je le sens tendu, et ça sonne comme des excuses. [i] C'est bon t'es pas ma baby-sitter... t'as le droit à des occupations.[/color] Il se passe une main dans les cheveux. C'est pas ça que je voulais dire... mais, enfin j'voudrais pas que tu penses que... Je sourie en attirant son regard en tapant une fois dans mes mains. [i] Sérieusement t'as d'autres amis je comprend ! J'en ai aussi... et j'ai rencontrer ce gars il est cool... Je sourie me forçant à paraitre bien, ne pas lui montrer que ouai moi aussi j'aurais pas voulut penser qu'il couchait avec d'autres filles. Françis arrêtes tu sais que... enfin tu vois ce que je veux dire. Cette fille je m'en fille, j'avais juste pas envie que tu me trouves avec elle. Je fronce un sourcil, le fixant sans vraiment savoir quoi dire. C'est pas grave ? Où alors lui demander pourquoi il avait pas envie ? Moi je comprend qu'il puisse envie d'entendre une fille parler, de pouvoir fermer les yeux et ne pas avoir à la regarder pour savoir ce qu'elle dit. J'avoue que oui depuis que je l'ai croisé, lui et son sourire, et son look, je m'étais imaginer que ça serait différent. Pas un mec que j'ai juste envie d'avoir pour une nuit, un mec qui trouve que coucher avec une muette c'est bizarre parce qu'il y a aucun bruit. Mais non, comme tout le monde, il a besoin des sons...
Je vois son visage se rapprocher, sentant sa main glisser sur ma joue. Quoi ? Cependant je me recule, ma main écarté dessiner un arque de cercle : au revoir Pas plus, je fais demi tour pour m'éloigner, quitter ce squatte. Désolé mais je peux pas vraiment lui apporter ce que ces filles semblent lui donner de manière inné.