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 Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.

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Aleksandar I. Nimovitch
IDENTITY CARD

« Aleksandar I. Nimovitch »
Masculin
→ NOMS COMPLETS : Aleksandar Isaak Nimovitch
→ ÂGE : 22 ans
→ PAPIERS : 47
→ LIEU DE RÉSIDENCE : Vassilievski, le squat.
→ SITUATION : Célibataire
→ BOULOT : Vendeur.



MessageSujet: Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.    Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.   EmptySam 14 Jan - 23:04

Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.   Tumblr_lwjqokzHzr1qcxhhbo1_500
Alaska & Aleksandar I’m trying to wake you up! There’s a cruel fucking world out there and it’s messy and it’s chaotic and its never, never ever the thing you expect. It’s okay to be scared but you cannot allow your fear to turn you into an asshole. Not when it comes to the people that truly love you… people that need you


L'hiver avait plus que pris sa place sur la belle ville de Saint Petersburg. Il faisait de plus en plus froid. Je n'avais jamais été habitué a de pareil température. Je regrettais alors ma vie natale où il ne faisait que très rarement moins de zéro degrés. J'avais fait quelques sacrifices en venant vivre ici, et j'avais omis de prendre en compte les conditions de vie en hiver. Forte heureusement j'avais réussis à trouver un emploi dans un chic magasin du passage. Le patron m'avait choisi grâce aux langues que je parlais. Il me considérait comme un atout important dans une ville touristique comme la sienne. Rares étaient les personnes qui maitrisaient l'anglais, italien et le Croate comme moi. J'avais appris sur le tas les bases du Russe, et grâce à mon job, j'en saisissais les nuances. C’était mon premier hiver dans la ville. Cela faisait maintenant plus de huit mois que j’étais arrivé ici. Je m’étais fait quelques amis, grâce au squat dans lequel je vivais, mais aussi quelques ennemis. Certaines personnes n’aimaient pas que je n’avoue pas en public le fait de vivre dans cet endroit. Je m’y trouvais bien, j’adorais ce lieu, j’avais rencontré des gens formidables et ces personnes avaient pour la plupart la même vison de la vie que moi. Personne ne se prenait la tête là-bas, la vie était simple, facile. Personne ne cherchait la complication, ni les problèmes. Nous voulions tous une seule et même chose ; profiter de cette vie qui ne nous avait pas épargnée. Même si je n’avais aucune honte à y vivre, je ne pouvais pas l’avouer à l’homme qui m’embauchait. Face à lui, je devais être un homme toujours propre et net ; prêt à vendre tous ses articles à ses client venu du monde entier.
Je parlais rarement de mon passé et de ce qui m’avait amené à cet endroit. En réalité, personne hormis Maxence n’était au courant de la raison de mon arrivée. Pour certains j’étais là, pour voir du pays, pour d’autre je n’avais pas le choix. Mais une chose était sure, les gens en général respectaient mon envie de ne pas dévoiler mon passé. Les gens ne que me questionnaient jamais sur ce que je ne disais pas. Depuis mon arrivé, j’avais rencontré les gens au hasard et la plupart de mes rencontre avaient été plutôt positive. Quelques mois plus tôt, j’avais fait la rencontre d’Alaska. Je l’avais remarquée à mon arrivée, mais nous n’avions toujours fait que se croiser, sans jamais vraiment prendre le temps ni oser se parler. Jusqu’à ce qu’un soir, nous nous retrouvions tous deux dans le grand hall, seuls. Les autres étaient soit sorti, soit dehors, ou encore à l’étage. Nous avions passé la soirée à discuter. De tout, mais surtout de rien, autour de quelques pétards nous avions partagé certaines de nos expériences depuis que nous étions arrivés. Nous nous connaissions peu et pourtant nous avions parlé comme si nous étions proches depuis plusieurs mois. Nous avions fini par dormir ensemble. Contrairement à ce que nous aurions pu penser, il ne s’était rien passé ; nous avions juste dormi enlacé, blotti l’un contre l’autre. Rare étaient les filles avec qui je passais la nuit sans coucher, et aussi loin que je me rappel, la dernière en date était ma sœur. Et pourtant j’avais réellement apprécie sa présence à mes côtés. J’avais aimé parlé avec elle, et me réveiller à ses côtés le lendemain. Notre relation avait débuté ainsi. Nous avions quelques jours plus tard fini par nous embrassé puis couchés ensemble. Une fois, puis une autre … Et puis beaucoup d’autres. En réalité nous étions souvent ensembles ; que ce soit au squat ou en ville. J’aimais bien me balader avec elle, et pouvoir parler de tout comme de rien. C’était reposant. Lorsque nous étions ensemble c’était ça le mot, reposant. Rien d’autre n’existait. Et puis il fallait avouer qu’elle savait s’y prendre avec les hommes. Au lit, c’était une pure extase avec elle, elle savait y faire. Nous passions énormément de temps ensemble, de plus en plus. Nous savions que nous pouvions compter l’un sur l’autre. Elle était là pour moi quand je n’allais pas bien, et lorsqu’elle n’allait pas, c’était à mon tour d’être à ses côtés. Elle venait me rejoindre lorsqu’il y avait de l’orage et qu’elle avait peur, je la prenais dans mes bras et nous dormions ainsi. Notre relation était on ne peut plus ambiguë et nous ne savions pas vraiment ou elle nous menait ; mais on s’en moquait.
Nous étions bien ainsi, on prenait du bon temps, c’était le plus important. Nous ne voulions pas d’étiquettes à ce que nous vivons, nous vivons nos vies chacun de nos côtés, et nous nous retrouvions quand nous le voulions.
Il y a quelques jours j’avais appris sa profession et j’avais été on ne peut plus étonné. Je ne m’y attendais vraiment pas et j’étais tombé des nus. Elle vendait son corps en réalité, elle baisait avec tout le monde et surtout avec n’importe qui pour quelques euros. Elle me dégoutait. Je ne l’avais pas vu depuis que j’avais appris la nouvelle, et en fait, je lui en voulais. Pas de faire ce qu’elle faisait, c’est un métier comme un autre … mais je lui en voulais de me l’avoir caché. D’avoir couché avec moi sans rien me dire ; comment avait-elle pu entretenir cette relation qu’on avait tous les deux, sans jamais m’en parler ? Je savais qu’elle n’allait pas tarder à rentrer maintenant. Il était tard, mais je savais d’une source sure qu’elle ne tarderait pas. Je l’attendais dehors, dans la rue de Vassilievski arround, a quelques pas du squat. Bien déterminer à obtenir quelques explications. J’étais assis sur le trottoir, depuis quelques minutes maintenant, elle n’allait pas tarder.
Elle ne mi pas longtemps à arriver ; une part de moi avait envie de lui sauter dessus, et de régler ce problème au lit, j’aurais mis toute ma colère dans une partie de jambe en l’air, et je suis sûr que ça aurait pu être bestial … mais une autre partie de moi lui en voulait tellement que je ne pouvais me résoudre à faire autre chose que tout lui balancer à la figure. Elle était encore à quelques mètres de moi, et je ne pris même pas le temps de lui dire bonsoir, malgré le fait que nous ne nous étions pas vu depuis un moment, je préférais lui dire directement ce que j’avais sur le cœur.
« Tu comptais me le dire quand que tu jouais les prostitués ? Tu pensais que je ne l’apprendrais pas ? Que personne ne me mettrait au courant ? Bordel tu joues à quoi ? Tu couches avec un mec différent tous les soirs et tu oses venir & le faire avec moi aussi. T’aurais dû me le dire, j’t’aurais payé pour toutes les nuits qu’on a partagé ! Au fait, combien j’te dois ?»
J’étais énervé et mes mots sortaient tout seuls, sans réfléchir, j’étais en train de dire des choses que j’allais surement regretter par la suite.
« En fait je suis quoi pour toi ? Un client de plus ? Ah ouais non je te paye pas c’est vrai … Tu fais pas vraiment affaire avec moi. Pourquoi tu m’as rien dis hein ? On s’amusait bien ensemble et là, putain ça gâche tout. Tu pensais que je réagirais comment ? Que je le prendrais bien ? Que j’adorais l’idée de baiser avec une pute depuis des mois ?! »
Dans toutes ces questions, celle qui m’importait le plus, c’était de savoir ce que je représentais pour elle. Même si il n’y avait rien de bien sérieux entre elle et moi, c’était une question à laquelle j’aurais bien aimé qu’elle réponde, histoire d’être fixé. Parce que, quoi qu’on en dise, je m’étais attaché à ce petit bout de femme.
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MessageSujet: Re: Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.    Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.   EmptyDim 26 Fév - 23:21

Alaska ✩ Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.   Tumblr_luvugj6nyz1qadhnno1_500

    L'hiver russe me glaçait le sang et tout mon être. Si seulement il pouvait figer ma douleur, à l'intérieur de mes entrailles. Depuis tôt ce matin, je déambulais dans la rue, avec pour seul habit pour me couvrir, mes bras. Et un pull un peu plus épais, que j'avais réussis à voler. Un jour, j'aurais des problèmes. Un jour, j'allais finir par mourir. Un jour, j'aurais enfin la paix. Mon coeur se comprima violemment dans ma poitrine. Mon seul regret, aura été d'être partie, du jour au lendemain en France, sans rien leur dire. Sans leur dire que je leur pardonnais, que j'oubliais. Tout. Mon seul regret aura été de tourner le dos à mes parents, alors que j'étais enceinte à dix-neuf ans, et de les avoir oublié, sur une dispute. Je n'aurai pas le temps de leur dire adieu. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Mes yeux se fermèrent et je passais mes doigts dans mes cheveux. Je ne me souvenais plus de la manière dont j'avais su, mais je l'avais appris, au squat. Et j'étais partie. J'aurais dû travailler, mais j'étais partie. Enfin, travailler. Baiser comme une merde, serait plus approprié. Ils étaient morts. La réalité était tout aussi simple, tout aussi tranchante. Blessante. Ils étaient morts. Papa, maman et Annàbeth. Je n'avais plus personne. Plus rien. Désormais, j'étais une véritable orpheline. Mon coeur se vrilla dans ma poitrine et la nausée écrasa ma gorge. J'arrêtais mon chemin et prenant appuie contre le mur, je vomis tout ce que mon maigre estomac contenait encore.

    [...]

    J'avais plus erré dehors que vraiment promener. Mais qu'importe. J'avais l'impression que toute une vie venait de se dérouler devant mes yeux, alors que le jour commençait à peine à décliner devant moi. Je soupirais et ralentis la cadence. Je ne voulais pas rentrer au squat. Pas maintenant. Qui sait ce que j'allais trouver là-bas ? Qui me dit que quelqu'un ne m'attendait pas pour coucher avec moi ? Je me tournais une claque mentale magistrale. Personne ne m'attend. Personne ne m'attendra jamais. J'aurais préféré rentrer chez moi, dans une vrai maison, et dormir dans un vrai lit. Être au chaud, malgré l'hiver russe qui ne faiblissait pas. Avoir un semblant de vie, malgré le bordel qui régnait en maître. Je tournais encore dans les rues de St-Pétersbourg, essayant de trouver un endroit où dormir. Un endroit autre que le squat. Un endroit où il faisait chaud. Pourtant, mes pas me portèrent d'eux-même vers « la maison ». Je soupirais en reconnaissant l'immense bâtisse se dresser devant moi. Je m'arrêtais et regardais le ciel, sans vraiment le voir. Je ne voulais pas rentrer là-dedans. J'avais un mauvais pressentiment, mais en même temps, je ne voulais qu'une chose : rentrer dans le squat, me trouver un coin pour pouvoir me rouler en boule, et pleurer toutes les larmes que contenaient encore mon corps.

    Finalement, je rentrais et traversais les derniers mètres, plus glacée que jamais. La vie ne tournait plus rond du tout, ces derniers temps. Alors que je rentrais, l'air chaud me réchauffa les joues, et un soupir franchit mes lèvres. Le répit fut de trop courte durée. Aleksandar arrivait sur moi, plus en colère que jamais. Je m'arrêtais, sourcils froncés et sentit mon coeur battre plus vite. Ma gorge se serra, s'attendant à recevoir une pluie de coups, dont mon corps avait prit l'habitude, à présent. À chaque syllabes qui sortaient d'entre ses lèvres, mon coeur se retrouvait plus meurtris qu'une seconde avant. Alek me faisait du mal, mais il s'en fichait. Je le laissais décharger sa colère sur moi. Après tout, qu'est-ce que je pouvais dire ? Pourtant, s'il y a bien une chose que j'ai appris, à Londres, c'est de me taire. De me taire et d'attendre que ça passe. Parce que ça passe toujours. À un moment donné, la pression redescend et disparaît. Et les coups s'arrêtent. Et les meurtrissures se cicatrisent. Toujours.

    « Ouais. Ouais j'espérais que tu l'apprendrais jamais, Alek ! Et tu sais pourquoi ? Parce que jouer la fille de joie, j'déteste ça et j'ai suffisamment donné dans l'passé. On a pas tous un toit au-dessus de notre gueule et de la bouffe le soir, dans notre assiette ! J'viens pas au squat pour le plaisir. J'viens là pour me faire sauter et me gagner un peu d'fric, d'accord ? J'ai rien. Rectification, j'ai plus rien. Alors, ta morale à deux balles, tu te la carres bien profond, pigé ? »

    Je serrais mon poing, m'empêchant un geste que je pourrais regretter. Mes yeux étaient noyés de larmes. Ma gorge était aussi sèche et aussi râpeuse que possible. Ma tête ne cherchait qu'une seule chose, exploser tant le mal intérieur me faisait souffrir. Mon coeur se battait avec les dernières fibres de vie en moi. Et moi, je me battais la vie au-dehors. Je tentais de maitriser les trémolos dans ma voix, de maitriser les tremblements de mon corps. Si j'avais baissé pour essayer de reprendre un semblant de contrôler, je relevais un regard vide et terne, un visage amincis et sans éclat, vers Alek. Les larmes n'avaient pas voulu partir. Seules traitresses de ma douleur. Seules maîtresses de mes sentiments et de mon coeur. Foutaise de larmes. Je déglutis bruyamment, et j'entendis ma propre vois s'élever, aussi misérable que ma vie.

    « Tu veux savoir ce que tu représentes à mes yeux, Alek ? Un mec bien. Un mec bien, avec qui j'prends du bon temps. Un mec qui me traite pas comme une putain de merde. J'savais que si t'apprenais que j'étais une pute, tu réagirais comme ça, et j'avais besoin de toi, Alek, parce que tu m'apportais un peu de normalité dans tout c'foutoir. Parce que t'étais une petite dose de bonheur dans toute cette noirceur. »

    Je le contournais, souhaitant disparaître dans les étages. Mon corps décharné bouscula le sien et mon épaule me fit mal, quelques secondes. Mais ce n'était rien. La douleur physique ne sera jamais rien. Les larmes débordèrent de mes yeux et je passais une main rageuse sous mes paupières. Je détestais cette vie. Je détestais ma vie. Je détestais ce monde.

    Spoiler:
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