NOMS : Quarantino; PRÉNOMS : Saskia Romy; ÂGE : 22 ans; LIEU DE NAISSANCE : Viva Espana; STATUT : Célibataire; ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle; ÉTUDES / EMPLOI : Arnaqueuse professionnelle; J'AIME PAS: Que l'on me donne des ordres; J'AIME : La liberté; CONFRÉRIE : Dreamers; CRÉDIT BANNIÈRE : tumblr;

Taking picture of you :

Si vous demandez à une personne qui me connait bien de me décrire, elle vous dira sans doute... Rêveuse, je suis souvent à l'ouest, perdue dans mes pensées ce qui fait de moi une personne complètement décalée aussi bien de la vraie vie que dans ma façon de penser. J'ai un caractère bien trempé, je veux dire par là que quand je veux quelque chose, je peux faire des crises pour arriver à mes fins. Rien de bien méchant mais, quand on ne me connait pas, ça peut surprendre surtout à cause du fait que je suis une grande impulsive. Manipulatrice et menteuse sont deux atouts essentiels pour devenir arnaqueuse professionnelle alors, on peut dire que de ce côté, je gère. Bon, comme on est dans le négatif, on va y rester. Je suis très jalouse, j'aime bien que l'attention soit portée sur moi et positive sans le sens que j'ai tendance à m'attribuer des amis. Je déteste partager ou, il faut vraiment que ça soit avec des personnes dans le besoin ou encore à qui je tiens. Bavarde est un adjectif qui me colle à la peau. Je ressens toujours le besoin de communiquer même si des fois, je parle pour ne rien dire. Joueuse, drôle, je déborde d'énergie, un vrai petit rayon de soleil. Je n'ai pas peur de ce qu'on peut penser de moi, je vis ma vie à fond sans me soucier des apparences. Ce que j'aime le plus dans ma façon de vivre ma vie, c'est hésiter la liberté, l'aventure et Klaus aussi je dois l'avouer parce que si je n'avais pas décidé de cette vie, je ne le connaitrais pas aujourd'hui. Quant à mes projets d'avenir, je n'en ai pas. Je déteste que les choses soient planifiées à l'avance, sans doute une séquelle de mon enfance et donc, je préfère vivre au jour le jour et voir par moi même ce que l'avenir me réserve. Qu'est-ce que je pourrais dire... Je suis une personne très, très, chiante. J'adore faire chier le monde, rigoler pour rien, je me prend pas la tête, rien n'a d'importance c'est la fête tous les jours avec moi. Pour obtenir ce que je désire, j'ai tendance à faire les yeux doux tel le chat Potté dans Shrek /sbaff/. Je soupire très souvent quand quelque chose m'énerve ou quand je ne sais pas quoi répondre. Je fais souvent la conne pour détendre l'atmosphère. Et je remet toujours mes cheveux en place, ça c'est un tic horrible que je possède. Sinon, cette fiche me ressemble comme deux gouttes d'eau, incompréhensible et bordélique.

COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM : Bazzart; PSEUDO : HerSunshine.; ÂGE : 16 ans; PRÉSENCE : 5/7, peut-être moins les semaines qui arrivent à cause des oraux qui se préparent :/; SUR TON AVATAR : Freya Mavor; TON PERSO C'EST : un scénario de la mort qui tue ; CODE DU RÈGLEMENT : ; UN PETIT COMMENTAIRE : Qu'est-ce que je pouvais dire ? J'adore le design :P et putain qu'est-ce que vous m'avez manqué un truc de ouuuf;

The pursuit of happiness :

Mon nom est Saskia. Saskia Romy Quarantino et ma vie était tracée avant même que je ne vois le jour par un charmant couple qui n’était autre que mes parents : Antonio Quarantino, riche descendant d’une noble famille espagnole, homme d’affaires voyageant aux quatre coins du globe pour subvenir aux besoins de sa petite famille et Romy Koekelberg, femme au foyer qui avait grandi entourée de ses nombreux frères et sœurs dans une petite campagne néerlandaise en apprenant les grandes valeurs de la famille. Autant dire que j’étais déjà pourrie gâtée en étant encore bien au chaud dans le ventre de ma maman, en vue de tout ce surplus d’argent qu’ils bénéficiaient à eux deux. Ma naissance fut loin d’être une surprise, l’accouchement se déroula dans les temps et sans aucunes complications ce qui rassura ma mère déjà trop protectrice envers ma propre personne. Admirée, enviée de tous, j’étais comme la septième merveille du monde aux yeux de ma famille et de son entourage ce qui était loin de me déplaire quand j’étais enfant puisque j’avais toute l’attention dont j’avais besoin. Pourtant de temps à autre, j’avais besoin de m’évader, de prendre de recule et de me retrouver seule avec comme simple amie ma conscience et cela, c’était très difficile car ils avaient tendance à devenir rapidement envahissants tous autant qu’ils étaient. J’avais peu de moments tranquilles avec ma mère, généralement, elle était suivie de nourrice ou encore de servantes qui répondaient aux moindres de ses désirs. Quand j’avais droit de passer un court instant en sa présence, j’en profitais pour lui faire part de mes souhaits, de mon avenir ou encore de ma personnalité tout simplement. « Maman, plus tard quand je serais grande, je voudrais faire le tour du monde en vélo… Ou en trottinette, j’sais pas encore. » J’étais une enfant bien élevée, qui écoutait tout ce que l’on lui disait et appliquait les règles à la lettre or, j’étais aussi une petite fille qui avait les yeux remplis de rêves et de merveilles. Je ne demandais pas à vivre dans un château, devenir princesse d’un grand royaume après m’être marier au prince charmant, j’étais déjà différente des autres enfants que mes parents me laissent fréquenter. J’étais unique en mon genre comme tout le monde l’était au fond. « Plus tard quand tu seras grande Saskia, tu te marieras et t’aurais de beaux enfants. » M’avait confié ma mère un peu trop sûre d’elle à mon goût. Je voulais bien qu’on m’impose des choses mais à cet instant, on parlait de mon avenir, de ma vie future et de mes choix. Et si j’avais envie de prendre un autre chemin que celui qu’elle me suggérait ? Je n’avais que huit ans après tout, j’étais encore trop jeune pour décider de mes aventures d’adulte. J’avais besoin de temps et d’espace pour cela. Fronçant les sourcils sans comprendre où voulait en venir la femme que j’admirais le plus au monde, je demandais curieusement : « Et si je ne veux pas maman ? » C’était l’un de mes plus gros défauts, la curiosité qui était parfois mal vue. Chez moi, ça l’était. En gros ce qu’on me demandait, c’était de devenir une jeune femme parfaite, une épouse responsable, une soumise face aux choix de sa famille. Soit belle et tais-toi, ce n’était pas vraiment comme ça que je voyais les choses et au fond, je savais que ma mère pouvait me comprendre. Abandonnant son air supérieur, elle soupirait en déposant un baiser sur mon front. « C’est la tradition, tu n’as pas vraiment le choix. » Ses paroles me marquèrent à vie. La tradition ? Sérieusement, on était au XVIIème siècle ou quoi ?

Ma vie ? Totalement foutue. Mes plans ? Tombés à l’eau. J’avais dix-huit ans quand mes parents m’annoncèrent qu’ils avaient des projets bien précis pour moi ou plutôt, que ces derniers venaient d’être confirmés. Qui j’allais devenir ? Madame Saskia Romy Quarantino Alvarez Da Salida –pas long du tout-, femme au foyer qui s’occuperait de toute une ribambelle d’enfants que son mari lui fera avec joie en rentrant d’affaires car bien sûr, il était prévu qu’il reprenne l’entreprise de mon cher père. Moi qui rêvais d’aventure et de découverte, je pouvais tirer un trait sur tout cela pour me contenter de la misérable vie que mes vieux avaient choisi pour moi. On m’avait appris le respect et la soumission toutes ses années pour devenir la même femme qu’était ma mère. Tout ce qu’ils voulaient, c’était assurer une descendance digne de ce nom. Je n’avais jamais trahi mes paternels, j’avais toujours avancé dans leur sens et aujourd’hui encore je le devais pour leur bien et, pour mon bien aux dernières nouvelles. Comme savaient-ils ce qui était bon ou non pour leur fille ? J’étais en meilleure position qu’eux pour le savoir pas, pas vrai ? Je ne voulais de cet avenir tracé, de cette vie planifiée à l’avance, je voulais vivre au jour le jour en faisant tout ce qu’il me passait par la tête, des folies, des conneries, des erreurs, des chutes, des joies, des tristesses, je voulais connaitre la vraie vie, celle que de nombreux gens possédait autour de moi. Je désirais être moi-même, être normale et non cette femme noble, riche, respectée de tous seulement grâce à un stupide statut. « Mademoiselle Quarantino ? » Voilà ce que je voulais ! Etre une étudiante comme les autres qui se fait interpeler par son professeur de littérature parce qu’elle est encore et toujours perdue dans ses rêves, la tête plongée dans son cahier en train de griffonner des dessins abstraits. Est-ce trop demandé ? Secouant la tête de gauche à droite comme pour me ramener à la réalité, je fixais mon professeur en affichant un sourire navré tout en m’excusant poliment : « Excusez-moi, qu’est-ce que vous pourriez répéter la question ? » Sauvée par le gong ! Si ce n’était pas ma chance ça ! Même en cours, on arrivait encore à me sauver la peau. Sortant de cours en dernière position comme toujours, je trainais dans les rues en attendant que le chauffeur de mon père vienne me chercher. C’est alors que je croisais cet homme. Assis à même le sol, il jouait de la guitare tout en chantant ce refrain qui résonne encore dans ma tête. C’était magnifique, presque aussi beau que la liberté et je me mis à danser sur son rythme. J’étais dans ma petite bulle, enfin en contact avec l’extérieur bien qu’une nouvelle fois je fus rappelée à l’ordre. « Mademoiselle ! Venez ici tout de suite. » L’un des bouffons de mon père. Il avait l’air terrifié comme s’il venait de voir un OVNI alors je tournais le regard vers lui en rigolant aux éclats. « Tenez, prenez ça. Bonne journée ! » Je glissais un gros billet dans la casquette de l’homme à la guitare qui lui servait en l’occurrence de porte-monnaie pour ensuite me rendre non loin de mon « garde du corps personnel » désigné depuis la plus tendre enfance. Toujours accompagnée de ce magnifique sourire qui illuminait mon visage, je me dressai face à lui pour le rassurer et lui expliquer les choses de mon point de vue. « Vous savez, il vit dans la rue, il n’est pas riche, ça ne veut pas dire qu’il a la peste. » Pourquoi s’amuser à les éviter ? A baisser la tête quand l’on passait devant eux ? Pourquoi prétendre un appel quand ceux-ci vous tenait une main amicale ? C’était des gens comme vous et moi bien qu’ils avaient des difficultés. Dans mon monde, personne n’arrivait à les comprendre, à se mettre à leur place. « Votre père… » Je n’avais pas l’habitude de le contredire, de lui couper la parole comme je venais de le faire mais malheureusement, je n’eus d’autre choix. « ...N’est pas là Alejandro. S’il vous plait !! » Jouant avec ses sentiments, je faisais cette bouille qui en faisait tomber plus d’un, celle à laquelle personne ne pouvait résister. Je voulais passer du temps avec ces gens, plus qu’avec ma famille puisqu’ils en avaient plus besoin. J’avais envie de les aider et c’est ce que j’allais faire après tout, j’avais les moyens, autant en faire profiter quelqu’un.

La petite fille modèle avait une nouvelle fois prit le dessus sur la jeune femme qui rêvait d’aventure qui sommeillait en moi. J’écoutais mes proches, j’écoutais ma tête qui m’ordonnait d’obéir alors que mon cœur ne voulait se manifester. J’étais dans cette grande salle destinée à la préparation de la mariée, en train de réaliser toutes les choses que j’allais manquer, à côté de quoi j’allais passer, ma vie défilait une nouvelle fois en deux versions. Celle où j’allais jusqu’au bout, où je me mariais, avait des enfants et vivais heureuse jusqu’à la fin des temps comme dans les contes de fées sauf que dans ce cas précis, le heureuse ne signifiait pas grand-chose à mes yeux. Soit j’écoutais pour la première fois de ma vie mon cœur et si je résonnais ainsi, je disais bye-bye à la famille et je me cassais en courant, plantant mon futur mari devant l’hôtel de ville. En même temps, je ne le connais ni d’Eve ni d’Adam –ni de Marie ou de Joseph aussi :D- donc, pour moi, ça ne posait pas vraiment de problème. Toujours en train de rêver, ma grand-mère qui s’occupait de ma coiffure à ce moment même me sortit de mes pensées en prononçant ses quelques mots : « Où est-ce que tu voudrais aller ? » C’était bien la seule qui me demandait mon avis, la seule qui était capable de me comprendre puisqu’elle avait fui ce mode de vie en dessinant son propre destin sans se soucier des autres. C’était mon modèle, c’était à elle que je voulais ressembler. Je voulais être une femme forte, déterminée et indépendance tout comme elle l’avait toujours été. Je savais que j’en étais capable si je dépassais mes craintes, si j’arrivais à aller au-dessus de mes émotions et des idées qu’on me plantait jour après jour dans le crâne. Je n’étais pas un robot, j’étais humaine, j’avais un cœur, j’avais besoin de lui pour vivre, besoin de l’entendre battre. J’haussais les épaules tout en plantant mon regard dans le sien à travers le miroir qui était dressé devant nous. « Où la route me mènera, où le vent m’emportera. Je ne suis pas faite pour cette vie grand-mère. » J’étais en train de parler sérieusement or, elle se mit à rire aux éclats sans même que je ne la comprenne. Je ne pus faire de même. Elle avait ce don qu’était de partager sa bonne humeur, comme s’il y avait une connexion entre nous deux. Cela était rassurant et à la fois flippant mais, je lui faisais confiance. Arrangeant mes cheveux d’un côté, elle se pencha par-dessus mon épaule et déposa un baiser sur celle-ci avant de nous observer dans le miroir orné de dorure. « Tu sais ma chérie, l’important c’est d’écouter ton cœur. » Ces mots étaient vrais. Ils ne sortaient pas de mon imagination, ils n’étaient pas sortis de ma bouche non plus mais bien de celle de quelqu’un que j’aimais énormément. Elle était en train de me donner l’occasion de faire un choix pour la première fois de ma vie et pas des moindres. Cela allait avoir un impact sur le restant de mes jours ! Un sourire se déposa sur mes lèvres avant que je ne la sers fort contre moi. Nous restâmes ainsi plusieurs secondes qui me parurent des heures alors que de fines perles commencèrent à rouler sur mes joues pour venir se poser sur ma robe blanche tout en douceur. Elle me donnait l’opportunité de m’enfuir, surement la dernière échappatoire à cette vie et, c’est sans hésiter une seule microseconde que je la saisie, prenant la fuite par la petite porte de derrière alors que je pouvais encore apercevoir ma grand-mère me faire de grands signes au loin, me criant bonne chance pour le futur. Ce fut quelque chose de mémorable puisque sans elle, jamais je n'aurais la vie dont j'avais tant souhaité. Je lui dois ma réussite.

Je m’étais enfin lancée. Fini le temps où la petite Saskia se laissait dominer par sa famille ou du moins, par ses parents. Fini les reproches en tout genre de la part des domestiques car moi, petite inconsciente, je parlais à de pauvres personnes qui n’étaient pas de même classe sociale que mes chers et tendres compatriotes. Bonjour la liberté ! Bonjour le chant des oiseaux à longueur de journée ! Bonjour… Bonjour oh grands déserts d’Espagne si… Désert. C’était bien beau de prendre la fuite quelques minutes avant son mariage, c’était bien beau de faire faut bonds à des centaines d’invités mais, se retrouver à marcher sur le bord d’une route au chemin enlacé, celle que très peu de monde connaissait et utilisait, ça c’était moins beau. Malgré tout, le sourire était au rendez-vous tout comme la chaleur et le soleil et ça, c’était la grande classe. Vêtue de ma robe de mariage ou entre autre, ce qu’il restait, coiffée telle une princesse dans les contes de fée de nos jours, je marchais dans le sable fin tout en me concentrant sur le moment présent puis, finis par casser ses foutus talons hauts que l’on m’avait forcé à porter pour l’occasion. J’avais tout ce dont je désirais, un avenir incertain, une liberté incomprise par la plupart des gens et… Et un chauffeur dans très peu de temps ? Alors que je pouvais entendre non loin le bruit d’un moteur, sans même tournée la tête, je levais mon pouce histoire de faire comprendre à l’individu qui allait surgir d’un moment à l’autre que je faisais bel et bien de l’autostop en plein désert. Chacun son trip après tout, le mien, c’était de me retrouver au milieu de nulle part et de demander de l’aide au premier venu. Le premier venu et se fut lui. Oui je sais, lui c’est assez vague mais pour moi, c’est plutôt tout. Il a tracé son chemin, klaxonnant seulement comme pour ne faire comprendre qu’il m’avait remarqué. Cette fois-ci, se fut mon majeure que se pointa en sa direction avec que je souriais toujours sans perdre espoir. Sa voiture s’éloigna petit à petit de mon champ de vision alors que mes pauvres pieds me criaient d’arrêter. Je continuais encore et encore, je ne baissais pas les bras, je ne l’avais jamais fait et je ne comptais pas le faire aujourd’hui si demain. Quelques minutes plus tard, qui me parurent des siècles entiers, je me retrouvais à une aire de repos et, c’est tout naturellement que je vins m’appuyer contre cette voiture que j’avais parfaitement reconnu. Mon plan ? Je n’en avais pas, il me suffisait d’improviser. L’improvisation, encore une référence à la liberté d’expression, d’opinion, de choix, le bonheur à l’état pure, encore mieux que la coque ou la fumette. Il ne tarda pas à revenir, l’inconnu à la belle voiture –et à la gueule tant qu’on y est-. Je l’ai regardé un bout de temps sans rien dire, j’attendais qu’il me fasse une réflexion mais finalement, rien. « On part quand ? » Ai-je fini par lancer d’un ton tout à fait nature tout en m’installant dans le siège passager. Après tout, quand on n’est pas invité, autant s’imposer et prendre le contrôle des choses pas vrai ? En tout cas, ça a totalement marché puisqu’il ne dit rien, il se contenta de s’installer au volant. « Maintenant, direction la Grèce. » Je ne le connais pas et pourtant, je savais parfaitement ce qu’il était. Il était ce que je voulais devenir, il était l’aventure incarnée et très vite, il devint ma vie en quelque sorte. Durant plusieurs jours, il ne dit rien, je me contentais d’observer le paysage par la fenêtre puis, bavarde comme j’étais, je mis peu de jours avant de lui raconter mon histoire. Voyager, découvrir, vivre, être libre, rigoler, s’engueuler, se taper, se réconcilier, s’aimer, se détester, quitter, revenir, il y avait tant de mots qui pouvait qualifier la vie que je menais avec Klaus. On était très proche mais, il n’y a jamais rien eu entre nous. En fait, je commence à croire que l’amour, ce n’est pas pour moi, l’amour c’est l’amitié et il n’y a rien de plus beau que ce que je vis avec lui. Notre relation est inqualifiable, je n’essaye pas de la comprendre, je vis et je profite c’est tout. Il est sans aucun doute la plus belle chose qui me soit arrivée. Je n’ai pas besoin de faire semblant, juste à être moi-même c’est ce qui est génial.

Voilà comment ma nouvelle vie à commencer, comment je suis parmi à la découverte du monde avec un type que je n’avais jamais vu auparavant. Aller savoir pourquoi, il m’avait inspiré confiance et suite à cette rencontre, j’étais devenue comme son acolyte, son papillon, celle qui le ramenait de temps à autre à la réalité. De quoi nous vivions ? D’amour et d’eau fraiche /sbaff/ Non ça, ça ne marche que dans les films à l’eau de rose, la vraie vie et quelque peu plus… Horrible. En fait, on vivait de nos arnaques. Oui, arnaqueuse professionnelle était comme un don de la nature et il fallait que je l’exploite. Nous nous en prenons qu’aux riches, à ces bourges qui se pensent tout permis, à ces gens qui se prennent pour dieu alors qu’ils ne sont rien aux yeux de cette grosse boule sur laquelle nous nous trouvons. Quel genre d’arnaque ? Oh tout un tas. Ça peut passer d’un petit vol à toute un scénario inventé par nos soins qui dur quelques jours au total. Au final, j’étais une belle manipulatrice et je dois dire que la bouille d’ange, innocente, que j’avais hérité de ma mère me servait pas mal. Bon allait, juste pour le plaisir de vous montrer de quoi j’étais capable, je veux bien vous en raconter une petite. L’une de mes premières, nous étions à Madrid il me semble… A moins que c’était en Angleterre… Non, je ne sais vraiment plus. Bref, habillée d’une robe de haute couture que j’avais au préalable dérobé dans une boutique, j’arpentais les rues bondées de monde de Londres. Oui voilà, c’était à Londres. Bon je disais, je me promenais dans une allée alors que ma cible venait tout juste d’entrer dans mon champ de vision. Je baissais donc la tête tout en passant ma main dans les cheveux et, percutais cet homme de plein fouet. « Oh je suis vraiment désolée ! Excusez-moi, je suis très maladroite, je ne regardais pas où j’allais et je… Je m’appelle Aslinn. » J’étais plutôt directe. A vrai dire, c’était le meilleur moyen pour que ce riche héritier irlandais me remarque sans me trouver trop froide ou même inintéressante. Il fallait capter son attention tout en engageant une conversation qui pouvait donner lieu à plusieurs autres sujets. Il me sourit alors en oubliant ce qu’il venait de se passer auparavant. C’est ça qu’il fallait, qu’il soit déconné du présent et qu’il se concentre sur mon joli regard océan. « Anglaise ? » Bien sûr, ça serait trop facile. Les choses se faisaient toutes seules dans mon cerveau, je n’avais pas besoin de réfléchir une heure pour faire une réponse, juste laisser mes lèvres faire le travail. « Irlandaise, de ma mère, Neala O’Meara. » Un nom de famille typique d’une noble, vêtue tout comme et le tour était gagné d’avance. J’étais une bonne menteuse et, je dois le reconnaitre, j’y suis toujours. C’est comme ça qu’on s’endurcit et qu’on arrive à survivre dans ce monde de sauvage. « Et bien, ravie de vous rencontrer mademoiselle. Alexandre pour vous servir. Est-ce que je pouvais vous offrir un verre ? » Un verre, deux verres, une soirée au grand palais, une nuit à l’hôtel, de retour chez la famille en Irlande, la présence falsifiée aux parents, une carte de crédit car j’avais bien sûr tout perdu lors d’un vol à main armée monté de toute pièce et... Le code du coffre-fort. Bref, je laissais faire quelques jours histoire d’inspirer confiance. Puis un beau jour, on se réveille sans plus personne à ses côtés, on fait des recherches et on se rend vite compte que tout ceci n’était autre qu’un rêve. De la pitié envers ces gens, du bonheur quand on réussit un coup, peut-être un peu sadique mais bien mérité.

je suivais sans me plaindre, j’adorais les pays qu’on visitait mais, il y avait un endroit auquel nous n’étions pas allés et par lequel je désirais passer au moins une fois dans ma vie… Histoire de ne pas mourir bête par la même occasion. Les lunettes de soleil sur le nez, j’observais la longue route qui nous attendait quand tout à coup, je me tournais vers mon très cher conducteur. « Oh je t’en prie Klaus, on pourrait passer par la Russie ? Promis, je te laisse choisir après. » Quand j’avais quelque chose en tête, dieu seul sait quand je m’arrêtais. Je savais qu’il ne pouvait rien me refuser et si tout fois il essayait, j’avais plus d’un tour dans mon sac pour le faire craquer et donc, pour qu’on se rende en Russie. Il tourna le regard dans ma direction quelques secondes avant de le reposer sur la route. « La Russie ? Où exactement ? » Me mordant la lèvre, j’hésitais un court instant avant de me laisser. Après tout, je ne lui cachais rien alors autant y aller à fond même si c’était complètement ridicule, j’assume mes conneries. « Tu connais Anastasia ? » Finis-je par lui demandais le sourire aux lèvres avant d’enlever mes lunettes et de les planter sur le haut de mon crâne. « Attends, ne me dis pas que tu parles d’un dessin animé là ?! » Bah si ! J’adorais ce dessin animé, mon préféré je dirais même et donc, j’avais envie de me rendre à Saint Petersburg coûte que coûte. Comme on dit, il en faut peu pour être heureux. Voyant que je tenais très à cœur à ce voyage, Klaus finit par céder et m’emmena à direction. Cela fait maintenant un bon paquet de temps que nous y sommes. C’est la première fois qu’on reste aussi longtemps dans un pays et je dois que ça ne me déplait pas contrairement à ce que j’aurais pu penser. Là-bas, nous avons des amis, des attaches comme jamais ça nous y étions arrivés. C’est assez bizarre de se dire qu’un jour, nous allons quitter Saint Petersburg pour une nouvelle ville qui se trouvait peut-être être à l’autre bout du monde, de l’autre côté du globe bien que je sais que le jour où cela arrivera, je serais prête. Tant qu’on est ensemble, rien ne compte, je m’en fiche pas mal de savoir si demain nous devons prendre la route ou non, je souhaite juste que rien ne s’arrête.